VIDEOQUI EST CRISTINA DUARTE ?
"De son père, le grand juriste et intellectuel Capverdien Manuel Duarte, elle a hérité la rectitude morale dans les actes, la franchise et la loyauté dans l'affirmation de ses prises de positions. En plus, elle est une femme très sensible aux vertus de la rigueur, du savoir, de l'acharnement au travail… Cristina Duarte est une citoyenne engagée. Elle apprit d'ailleurs l'engagement politique et social au sein de la famille : au-delà de son père, son oncle Abilio Duarte, l'Homme qui a proclamé l'indépendance de Cabo Verde, a représenté à Rabat puis à Alger, l'ensemble des organisations de lutte pour l'indépendance des pays africains d'expression officielle portugaise et contre l'Apartheid." (Cristina Fontes)
"J'ai eu une expérience professionnelle diversifiée, qui a modelée ma personnalité. J'ai commencé ma carrière dans le secteur de l'agriculture de mon pays. J'ai fait de la consultation pour diverses organisations internationales et ONGs. J'ai travaillé dans le secteur bancaire et de la finance d'entreprise pendant de nombreuses années. J'ai également dirigé le programme de compétitivité et de privatisation de mon pays. J'ai été l'acteur principal, comme ministre des Finances et de la planification, des principales réformes qui ont eu lieu au Cap-Vert dans le cadre du programme de transformation".
"Au cours des dix dernières années, je suis parvenu à changer la culture au ministère des finances. J'ai embrassé de façon vigoureuse, la transparence et l'efficacité, comme base de mon programme de réformes. Je n'ai pas fait des réformes pour le plaisir d'en faire. J'ai fait des réformes pour que les finances publiques au Cabo Verde soient gérées de façon crédible, donnant confiance à la société civile, qui soit efficace et pour que les gens soient assurés que chaque centime dépensé au Cabo Verde l'a été dans le bon sens. Parfois, au Cabo Verde les gens disent que je suis trop franche, mais quand vous avez peu de temps pour atteindre vos objectifs, vous devez être ferme sinon vous n'y arriverez pas."
Aussi à l'aise en Portugais, Anglais, Français et Italien que dans sa langue maternelle, le Capverdien, elle définit son modèle de leadership comme consensuel mais sans jamais se départir de ses responsabilités ou de son autorité : “Je suis très amie avec mon équipe mais tous acceptent que je suis leur leader et savent qui est en charge au Ministère des Finances. Il n'y a pas d'ambiguité. Oui je suis un joueur clé.”
Elle est à l'aise pour déléguer et autonomiser son personnel : "Je n'ai aucun problème de donner le pouvoir car d'une part je donne le pouvoir, mais croyez-moi, d'un autre côté, je suis exigeante et veille à ce que mon équipe soit responsabilisé pour chaque objectif accordé ensemble".
Ses collègues au sein du ministère des finances se réfèrent à elle comme une "doer /exécutante", et comme une maître des lieux qui ne tolère pas l'inefficacité. Comme l'a dit quelqu'un qui la connaît bien, "elle n'est pas arrogante ; elle est quelqu'un qui délivre". Présenter des résultats est clé pour Cristina Duarte qui est sans aucun doute une candidate expérimentée et très capable pour assurer le leadership de la BAD en plus d'apporter une autre manière de gérer l'institution. (African Business)
Quand on lui demande quel sens elle donne à sa candidature, elle répond en paraphrasant Amilcar Cabral : c'est celle "d'une simple africaine qui veut solder sa dette envers son Continent".
"Une africaine, dont le pays d'origine a été fondé sur le sang des esclaves et qui voudrais participer à la renaissance de notre continent. Une africaine qui pense qu'elle a acquis dans sa carrière une expérience qui peut être utile à son Continent. Une africaine qui voudrait que les autres femmes africaines participent pleinement à l'équipe qui ira confronter la compétition internationale dans un monde globalisé et qui iront revendiquer leurs droits à la terre, aux financements innovants et à la connaissance, etc. Une africaine qui a la conviction que notre Continent peut mieux faire, qu'il a besoin de sortir de la gestion de la pauvreté pour concentrer ses efforts dans la création de richesses et des conditions pour assurer à chaque africain, l'accomplissement de soi. Une africaine qui croit qu'il est possible par une bonne gouvernance financière de transformer structurellement nos économies. Enfin une africaine qui croit que la Banque africaine de développement peut être l'instrument pour atteindre un tel objectif."
Quand on lui demande quelle est la personnalité qui l'inspire, elle répond : "ce sont ceux qui ont réussi à survivre à Ébola, à la malaria. La femme et l'homme africains qui vivent dans les camps de réfugiés. La femme et l'homme africains qui ont réussi à survivre aux attaques terroristes. La femme et l'homme africains qui n'ont pas eu la chance d'aller à l'école ou d'accéder à la santé et qui placent leurs espoirs dans la prochaine génération. C'est cette dimension qui m'inspire." (Le Monde Afrique)
Aucun doute n'est plus permis : les gouverneurs de la Bad qui éliront le prochain Président de l'institution ont une chance de porter leur choix sur une femme qui est déjà prête pour assumer la fonction en donnant à la banque et à l'Afrique une bouffée d'air frais afin que le développement africain devienne une réalité tangible et durable.