RESTRICTIONS AUTOUR DE KARIM
Plus de visite groupée - L'ancien ministre autorisé à recevoir 20 personnes par semaine
Les rencontres tenues dernièrement à la prison de Rebeuss, entre Karim Wade et les frondeurs gênent au plus haut sommet de l’État, si l’on en croit certains libéraux. De sources dignes de foi, l’État a décidé de couper l’herbe sous les pieds des libéraux en prenant une série de mesures restrictives concernant les visites de Karim Wade. Désormais, le fils de l’ancien président de la République ne peut plus recevoir des délégations. Les visites seront individuelles.
L’État du Sénégal surveille de très près les allées et venues au niveau de la prison de Rebeuss, plus précisément les visites que les libéraux rendent à leur candidat à la prochaine présidentielle. Il se susurre que les rencontres entre Karim Wade et les initiateurs du mémorandum pour la restructuration du Pds, notamment Mamadou Diagne Fada et Aïda Mbodj, indisposent fortement la présidence de la République.
Surtout que ces rencontrent apparaissent comme la résultante d’une certaine accalmie au sein du Pds qui a été fortement secoué par la fronde initiée par Modou Diagne Fada. Pour faire contrer ce vent d’apaisement, confient des sources dignes de foi, des mesures draconiennes ont été prises concernant les visites de Karim Wade. Désormais, les visiteurs ne passeront plus par la porte principale qui donne sur la Corniche, ils emprunteront plutôt l’entrée qui donne sur le quartier de Rebeuss. En effet, c’est pour cacher aux nombreux automobilistes qui passent sur la Corniche les longues files d’attente des sympathisants du fils de l’ancien chef de l’Etat qui viennent voir leur leader.
Ensuite, les visites groupées sont également interdites. Les visiteurs seront reçus un à un. Et le nombre de visiteurs a été réduit de façon drastique puisque 20 visites seulement sont autorisées les lundis. Ce, au moment où que le juge de l’application des peines délivre 50 permis de visite chaque mardi. Cette batterie de mesures a été prise au lendemain de la visite que Abdou Khafor Touré, Ablaye Sow et Mamadou Lamine Keïta ont rendue à l’ancien ministre de la Coopération internationale. Et quelques responsables des fédérations avaient programmé de se constituer en délégation pour rencontrer Karim Wade à Rebeuss.
Selon nos interlocuteurs, l’État trouve que le Pds qui était au bord de l’implosion est en train de se remobiliser, à partir de la prison de Rebeuss. Et c’est pour leur couper l’herbe sous les pieds, que le pouvoir a pris ces mesures. Qu’à cela ne tienne, du fond de sa cellule, Karim Wade est en train de gérer le Pds de main de maître. Un à un, il a rencontré Modou Diagne Fada, Aïda Mbodj, Abdou Khafor Touré, Abdoulaye… Selon nos sources, ni Karim Wade ni Modou Diagne Fada ne veulent parler de leur rencontre, mais il est sûr qu’ils sont parvenus à un accord, car tous les deux souhaitent la restructuration du Pds. «Cette page de la fronde est maintenant tournée», renseigne notre interlocuteur. Quid du cas Aïda Mbodj? «Karim Wade a assuré à Aïda Mbodji qu’il n’est ni de près ni de loin mêlé aux attaques dont elle faisait l’objet», souffle encore notre source.
KARIM WADE VEUT PRENDRE EN CHARGE LES ENFANTS DE «PACOTILLE»
Par ailleurs, le nouveau candidat des libéraux à la prochaine présidentielle est très affecté par la mort du rappeur «Pacotille» qu’il considérait comme son frère, à en croire nos sources. D’ailleurs, il a décidé faire une priorité l’avenir des deux enfants de «Pacotille». Il a pris des dispositions pour les prendre en charge.