REWMI - PDS : VERS UNE JONCTION DE FEU CONTRE MACKY
Des «plages de convergence» entre le Parti démocratique sénégalais (Pds) et le «Rewmi» ne sont pas à exclure, selon Babacar Gaye, porte-parole des libéraux. Une idée à laquelle Idrissa Seck devrait adhérer, lui qui a toujours clamé être «l'actionnaire majoritaire au Pds».
S'achemine-t-on vers des retrouvailles entre l'ancien Premier ministre Idrissa Seck et ses anciens «frères» du Parti démocratique sénégalais (Pds) ? Toujours est-il que les libéraux, dans la perspective des prochaines joutes électorales et pour la réussite de leur combat contre le régime en place, font la «cour» à l'édile de la Ville de Thiès, en rupture de ban au sein de «Benno bokk yakaar», suite à ses sorties musclées contre la gestion de Macky Sall. «Le Parti démocratique sénégalais et 'Rewmi', parti d'Idrissa Seck, sont d'obédience libérale, comme l'est du reste le Président Macky Sall. Nous pensons, fondamentalement, qu'il serait utile pour la clarté du jeu politique, que ceux qui ont les mêmes visions des choses, les mêmes préoccupations, qui partagent la même idéologie, puissent s'entendre autour de l'essentiel», a dit, hier, Babacar Gaye, porte-parole du Pds, qui s'exprimait sur la Rfm.
A en croire le président du Conseil régional de Kaffrine, «cela suppose, donc, que le Parti démocratique sénégalais, comme l'avait indiqué (son) Secrétaire général national, au lendemain de la défaite du 25 mars, n'exclut pas des coopérations politiques avec les partis de même obédience et des partis qui accepteraient de travailler avec (lui)». «Si Idrissa Seck estime, aujourd'hui, que notre combat est un combat légitime et juste, pour prendre en charge les préoccupations du peuple sénéglais, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas avoir des plages de convergence», a précisé Babacar Gaye. Quel accueil l'ancien Premier ministre Idrissa Seck, qui se trouve présentement dans la capitale française, va-t-il réserver à cette proposition de ses anciens «frères» ?
En tout cas, le premier magistrat de la Ville de Thiès, qui a toujours clamé être «l'actionnaire majoritaire au Pds», et qui multiplie les clins d'oeil à l'endroit des libéraux (ses positions dans l'affaire Bara Gaye et après l'interdiction de la marche du Pds), ne devrait pas, en fin politique, rompu à la tâche, cracher sur cette idée. Lui qui a fini de lancer la bataille pour la succession du Président Macky Sall, en 2017. «Le combat vient, certes, de commencer, mais la victoire est déjà assurée», a lancé l'ancien numéro deux du Pds à ses partisans à Thiès, samedi dernier, à l'occasion du démarrage des renouvellements des instances de base de «Rewmi».
Au cas où Idrissa Seck accéderait à la proposition des libéraux, quelle posture adopterait Aïda Mbodj qui a récemment tiré à boulets rouges sur ce dernier qu'elle accuse de vouloir s'emparer du Pds pour en faire un jouet ? Pape Diop, leader de «Bokk gis gis», va-t-il rejoindre le nouveau pôle qui semble se dessiner, surtout après qu'on lui a récemment refusé le renouvellement de son passeport diplomatique ? Les prochains jours nous édifieront.