RIBÉRY ATTENDU EN FORMAT "KAISER" AVEC LE BAYERN
LIGUE DES CHAMPIONS
Sorti sous les sifflets à Madrid, Franck Ribéry s'est relancé samedi en championnat avec son Bayern et est attendu mardi en format "Kaiser" pour le second acte contre le Real délivrant le billet pour la finale de la Ligue des champions.
Auteur du premier but et impliqué sur deux des quatre suivants contre le Werder Brême (5-2), le milieu international français de 31 ans a rassuré tout le monde et particulièrement l'Allianz Arena qui s'est fait un plaisir de scander le nom de son chouchou.
Après son but, "Franckie" a partagé sa joie avec ses coéquipiers, qui l'ont tous rejoint pour célébrer, visiblement aussi soulagés que lui, et les fans.
Mais le N.7 bavarois s'est refusé à tout commentaire à la presse allemande, avide de recueillir les impressions d'un joueur étonnement sans éclat lors des précédentes sorties et particulièrement lors de la demie aller à Madrid, quittée tête basse dès la 72e minute.
"Ribéry a marqué, s'est tu et s'est envolé", titrait dimanche le quotidien Bild, dont le représentant à Munich est parvenu à arracher quelques mots de la fenêtre de la voiture ramenant Ribéry. "Pas d'inquiétude, tout va bien pour moi. Je parlerai mardi", après la seconde manche contre Madrid, a promis l'ex-Marseillais.
Il a laissé le soin aux autres de commenter sa renaissance, ses dribbles retrouvés, sa hargne défensive, sa grosse centaine de ballons touchés...
- Pièce indispensable du puzzle -
"Franck a mieux joué. Ses qualités, notamment balle au pied, ne l'ont jamais quitté. On sait tous combien il est important pour ce club", a dit le coach Pep Guardiola, qui avait assuré la veille que le problème était "dans la tête, pas dans les jambes".
"Le fait qu'il ait marqué est très important", soulignait pour sa part le bombardier péruvien Claudio Pizarro alors que le capitaine Philipp Lahm était catégorique: "Je ne suis pas inquiet. Qu'il ne soit pas à son niveau des mois précédents, c'est normal, ça nous est tous arrivé une fois. Mais je suis persuadé qu'il va faire un match énorme mardi et qu'on va se qualifier en finale".
L'inquiétude des derniers jours, en Bavière et même dans tous les pays, n'a fait que prouver une fois de plus combien le "Bleu" était une pièce essentielle et indispensable du puzzle rouge.
Le +Rekordmeister+ peut éventuellement se passer de son petit bijou en championnat ou en Coupe d'Allemagne, comme ce fut le cas en février lorsqu'il était opéré d'un hématome aux muscles fessiers.
Mais pas sur la plus grande scène européenne, pas à ce stade de la compétition lorsque le Bayern vise une 3e finale de rang et un inédit 2e sacre d'affilée. Et surtout pas contre le géant madrilène et son rideau de fer défensif!
Les Robben, aussi décisif qu'il soit, Müller et autre Mandzukic ont besoin d'un Ribéry tourbillonnant, imprévisible et percutant sur le flanc gauche. Comme ce fut le cas la saison dernière lorsque le Français torturait les défenses, dont celle de Dortmund en finale à Wembley pour servir à son compère néerlandais le but du triomphe.
Robben va même plus loin: "c'est toujours bon d'avoir Franck avec nous, même s'il n'est pas dans un bon jour".
Mais Ribéry, blessé dans son orgueil, voudra sans aucun doute montrer son meilleur visage. Celui du meilleur joueur européen qu'il fut en 2013, avant de s'incliner dans la course au Ballon d'Or devant Cristiano Ronaldo.