RIFIFI À LA SGBS
ESCROQUERIE, FAUX ET USAGE DE FAUX

Lucien Maurice Ngor Senghor est dans de beaux draps. Le conseiller clientèle de la société générale de banque au Sénégal (SGBS) est accusé d’escroquerie, faux et usage de faux en écritures de banque. Ces incriminations pénales ont valu au mis en cause une arrestation suivie de déferrement au parquet par les limiers du commissariat du département de Pikine.
Dix millions trois cent vingt-deux francs ont été soutirés des comptes bancaires de clients de la Société générale de banque au Sénégal (SGBS) par le conseiller clientèle de l’institution financière, Lucien Maurice Ngor Senghor. Ce dernier est accusé d’avoir usé de pratiques frauduleuses pour puiser dans des comptes bancaires de partenaires de l’institution financière. Il a agi de la sorte durant plusieurs années avant de tomber. Il a été démasqué et arrêté, suite aux réclamations et autres plaintes d’une cliente lésée.
Depuis 2008, Lucien Maurice Ngor Senghor travaille à la société générale de banque au Sénégal (SGBS) où il a occupé les fonctions de conseiller clientèle de l’institution financière dans des agences de la banque installées à l’avenue Roume, Grand-Médine et Point E. Cette position permettait alors à Senghor d’avoir accès aux comptes bancaires et de pouvoir imiter les signatures de clients de la banque. À cet effet, il procède souvent à des retraits frauduleux depuis le 19 janvier 2001 dans les comptes des partenaires de la banque et empoche l’argent sans jamais éveiller le moindre soupçon des clients et responsables de la Sgbs. Mais, ces manœuvres ont été mises à nu grâce à la réclamation d’une des victimes du banquier indélicat.
Informés, les responsables de la banque ouvrent alors une enquête interne et découvrent soixante-sept opérations de retraits frauduleux d’argent avec imitation de signatures sur les comptes de leurs partenaires. Ils poursuivent les investigations et font la remontée des conclusions qui épinglent le conseiller clientèle de la banque, Lucien Maurice Ngor Senghor.
Interpellé, le suspect tergiverse et finit par reconnaître les faits. Ainsi, il soutient avoir utilisé l’argent à des fins personnelles. Mais, par souci de préserver l’image et la réputation de l’institution financière, la direction de la banque rembourse les clients lésés et dépose une plainte pour escroquerie, faux et usage de faux en écritures de banque avec constitution de partie civile au commissariat de police de Pikine.
L’accusé a reconnu devant les policiers enquêteurs les incriminations pénales et affirme avoir utilisé l’argent dans les travaux de construction de leur maison.
Ainsi, il revient sur son procédé utilisé chaque fois pour tirer de l’argent des comptes des clients de la banque. «Quand j’étais caissier, j’ai pu prendre connaissance ou me familiariser avec les multiples signatures des clients que je parvenais souvent à imiter pour faire des retraits frauduleux. Ayant gagné la confiance de mes collègues caissiers, il m’était très facile d’effectuer des opérations de retraits frauduleux sans la présence physique du propriétaire du compte bancaire. Je prenais auparavant l’identité du client ciblé que j’ajoutais sur un bordereau de retrait avant de fixer le montant qui variait entre 20 mille francs et 600 mille francs.
Sur ce, il suffisait que j’appelle le caissier pour qu’il me fasse un retrait. Parfois, il me présentait aux caissiers avec le ou les bordereaux de retraits d’espèces remplis. Quand ils m’interpellaient, je leur répondais avoir demandé au client de m’attendre dans mon bureau. Voilà, comment je procédais. J’ai utilisé les sous dans des travaux de construction de notre maison et le reste dans des dépenses personnelles. Je suis disposé à rembourser l’intégralité de l’argent avec le concours de mes parents établis à l’étranger», soutient le présumé escroc doublé de faussaire.
Malgré les aveux et engagements, Lucien Maurice Ngor Senghor, conseiller clientèle de la société générale de banque au Sénégal (SGBS), a été déféré au parquet par la police de Pikine pour escroquerie, faux et usage de faux en écriture de banque portant sur 10 millions 322 mille francs.