VIDEOSÉNÉGAL, TERRE PROMISE DU E-COMMERCE
En quête de nouveaux relais de croissance, les sociétés de e-commerce qui ont pignon sur rue en Occident, font une descente de plus en plus remarquée vers le continent africain. Alors que ce marché est saturé dans les pays du Nord, l’Afrique apparait comme une terre encore vierge à explorer, et le Sénégal, une terre promise.
Le secteur agricole est souvent vu comme un potentiel pourvoyeur d’emplois pour la jeunesse et facteur de croissance économique en Afrique. Mais ce n’est certainement pas le seul secteur. Avec l’avènement et développement d’internet en Afrique, ce sont aussi de nouveaux types d’emplois qui sont créés, résultant notamment du commerce électronique. Saturé dans les pays du Nord, le commerce électronique ou e-commerce est en quête de nouveaux relais de croissance.
Certes il n’existe pas aujourd’hui de chiffres fiables sur ce business en Afrique de façon globale, mais selon les prévissions, d’ici à 2025, le marché se situera à 75 milliards de dollars selon le cabinet McKinsey. Déjà, les statistiques existant sur le Nigeria où ce commerce est en plein essor, renseignent sur ses lendemains ô combien, prometteurs.
En effet depuis 2012, ce sont 200 millions de dollars US qui ont été investis dans le e-commerce au Nigeria par les sociétés étrangères pour la plupart, explique Ernesto Hane, consultant en marketing digital et stratégies. Ces investissements ont généré pour ce pays 12.000 emplois. En pleine croissance dans ce vaste marché de consommation, ce sont 300.000 commandes qui sont faites par jour en ligne. "C’est un bel exemple", estime Hane, très optimiste quant à l’avenir du e-commerce en Afrique et surtout au Sénégal.
Mais indépendamment du Nigeria, certains pays africains ont un réel potentiel pour capter des investissements en perspective dans ce secteur florissant dans les pays du Nord. C’est le cas du Kenya et du Sénégal, selon des spécialistes du secteur.
Les atouts du Sénégal
En effet, le Sénégal adopte lentement mais sûrement le e-commerce. Comme dans plein d’autres pays d’Afrique, les statistiques ne sont pas disponibles. Le Sénégal est avec le Kenya, les pays où le commerce électronique s’imposera de facto dans l’avenir. "Le Sénégal est parmi les pays les plus prometteurs, qui ont le plus de potentialités pour développer le e-commerce", note Ernesto lors d'un déjeuner de presse organisé par www.jovago.com.
Parmi les facteurs favorisant ce nouveau mode de business, on peut citer un fort désir de se connecter, stimulé par l’accès de plus en plus facile à internet via mobile. A titre d’exemple, plus de 90% des personnes qui sont connectés, au Sénégal aujourd'hui à Internet, le sont via leur téléphone mobile. A cela, il faut ajouter la culture de la consommation qui va crescendo et soutenu, dans une certaine mesure, par le développement d’une classe moyenne. La culture de la recherche de l’information via le web favorise également le développement du e-commerce.
Les autres facteurs qui placent le Sénégal en pôle position pour capter les investissements du e-commerce, c’est la croissance rapide du nombre d’internautes (2 millions à 6 millions de 2012 à 2014). Aujourd’hui, un Sénégalais sur deux est connecté, soit 49% des Sénégalais. Or en 2012, soit deux ans an arrière, le taux de connectivité n’était qu’à 17%.
D’autre part, si le faible taux de bancarisation aurait pu être un obstacle certain au développement du commerce électronique, il est contourné et compensé par les nouveaux moyens de paiement comme Wari et autres (mobile banking ou banque par mobile). À la liste des éléments en faveur du Sénégal, on peut évoquer l’amélioration de la mobilité urbaine avec la construction de nouvelles routes dans le pays notamment à Dakar.
Les marchés occidentaux de commerce électronique, mâtures, sont quasiment saturés, il faut trouver de nouveaux relais de croissance. Or l’Afrique sur ce plan est une terre vierge. De facto, le continent est naturellement une terre promise de ce business comme, il l’est pour d’autres affaires comme le secteur des médias. Des startups du e-commerce du Nord s’évertuent alors à la création de filiales en Afrique. Pendant ce temps, les Africains eux-mêmes ne se lancent que timidement dans cette affaire.
Les majors en la matière ce sont des sites comme amazone, booking ou alibaba (le numéro 1 mondial), qui a fait récemment une entrée remarquée en bourse. Les jeunes Africains ont aussi la possibilité aujourd’hui avec le web de créer plusieurs services et faire du e-commerce et de s’auto employer.
Il est important de faire le distinguo entre le e-commerce et l’e-service. Les banques font du e-service depuis une dizaine d'année en offrant des service comme la consultation du compte bancaire online entre autres.
Jovago, une plateforme de e-commerce sépacialisé dans la résrvation d'hôtel
En effet, le e-commerce, suppose la vente et l'achat de service en ligne de service. En Afrique, les hôtels ont toujours fait du e-commerce depuis des années en offrant à leur notamment les touristes occidentaux, la possibilité de faire des réservations d’hôtel en ligne.
. C’est d'ailleurs sur ce créneau justement que Jovago.com se positionne en partenariat avec des hôteliers dans une dizaine de pays dont le Sénégal. Cette plateforme, la première en matière de réservation d’hôtel en Afrique, compte dans son répertoire 650 hôtels de différents standings au Sénégal. Sur le plan africain, ce sont 10.000 hôtels qui sont répertoriés et sur plan mondial, l’entreprise travaille avec 200.000 hôtels.
L’intérêt ici c’est que ce n’est pas l’hôtelier qui présente directement sa marchandise au client. Mais un intermédiaire qui va vérifier et certifier la qualité du service que l’on veut offrir au client. Partant, le client est préservé des risques de tromperie sur la marchandise.
Selon Harouna Bâ, directeur Afrique francophone de jovago, ce que leur plateforme apporte de nouveau, c’est la présence sur le terrain. Autrement les clients ont toujours fait leur réservation auprès d’hôtels directement avec leur clients .
Les équipes de jovago visitent les hôtels, prennent des photos, vérifient les services avant de mettre les services de l’hôtel sur sa plateforme de réservation avec la description. Aujourd’hui, cette plateforme couvre 70% du marché sénégalais de réservation d’hôtel, indique Seynabou Diallo, la chargée de relation client. Pour chaque client validé, Jovago reçoit des hôtels une ristourne de l’ordre de 15 à 25%.