SAINT-ETIENNE CONDAMNÉ À PAYER PLUS DE 900.000 EUROS À SANOGO

L'ex-attaquant ivoirien de l'AS Saint-Etienne (L1) Boubacar Sanogo a vu son licenciement pour "faute grave" invalidé par le Conseil des prud'hommes de Saint-Etienne lundi, qui lui a alloué 909.000 euros de dommages et intérêts.
Dans sa décision, rendue en délibéré, la juridiction prud’homale rejette la faute grave invoquée par le club pour son licenciement, fin février 2012, quatre mois avant la fin de son contrat.
L’ASSE est donc condamnée à verser 606.000 euros de salaires restant dus à la fin du contrat du joueur, auxquels s’ajoutent 303.000 euros pour le préjudice moral en raison de la rupture anticipée.
Après deux saisons marquées par une longue absence des terrains de Boubacar Sanogo, du fait de blessures à l’entraînement, les dirigeants de l’AS Saint-Etienne avaient décidé de s'en séparer à la suite d’une interview du joueur les mettant en cause, en janvier 2012, dans le magazine "Le 10 Sport".
Boubacar Sanogo, 31 ans, qui évolue actuellement au FC Energie Cottbus (Allemagne), en 2e division allemande, réclamait 7,725 millions d’euros de dommages et intérêts au club stéphanois, dont plus de sept millions pour "harcèlement moral" et "préjudice de carrière".
Le club des Verts, qui se dit "satisfait que le motif de harcèlement moral (ait) été écarté", n’a pas précisé s’il ferait appel ou non du jugement.
Le Conseil des Prud’hommes de Saint-Etienne a par ailleurs annoncé lundi la prorogation d’une semaine du jugement, mis en délibéré, dans une affaire semblable opposant l’ASSE à son ancien défenseur Sylvain Monsoreau, qui réclame au club 2,3 millions d’euros de dommages et intérêts.