SALIF SADIO RÉCLAME UNE RANÇON DE 10 MILLIONS F CFA
Enlèvement d’exploitants forestiers de Diango
Les exploitants forestiers pris en otage dans la forêt de Sansamba sont toujours introuvables. Enlevés mercredi dernier par des individus armés supposés appartenir au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) de Salif Sadio, les otages, qui seraient au nombre de dix, sont toujours recherchés par les militaires.
Après trois jours d’opérations de ratissage infructueuses dans la zone, l’Armée s’est repliée ce vendredi. Mais elle surveille les mouvements des ravisseurs depuis sa position du secteur 61 de Madina Wandifa.
Aujourd’hui, on a appris que les hommes de Salif Sadio, qui s’opposent à toute forme d’exploitation des forêts en Casamance, réclament une rançon de 10 millions de francs Cfa pour libérer les otages.
De source militaire, on indique que l’alerte a été donnée par le maire de la commune de Sansamba dans l’arrondissement de Djibabouya, département de Sédhiou. Constatant la présence d’hommes armés dans sa circonscription, il a appelé l’adjudant-chef Moussa Ndiaye, commandant de la Brigade de gendarmerie de Sédhiou, pour l’informer de la présence des «rebelles» dans la forêt de sa commune située entre les villages de Koling et Diakhène.
Arrivés sur place, les pandores font face à «un groupe de personnes armées de fusils de guerre et de pistolets». Il s’en est suivi des échanges de tirs. Face à la détermination des gendarmes, les assaillants se replient vers le Sud. Mais les hommes en bleu ont réussi à libérer 5 personnes et récupéré deux motos appartenant aux rebelles.
Alertée, l’Armée est venue en renfort, mais constate que les assaillants ont pris la tangente. Ils seraient partis avec dix exploitants forestiers très loin des bases militaires. Les otages, comme l’indiquent leurs camarades libérés, sont employés par la scierie du village de Diango, situé sur la Rn4 et dont le propriétaire se nomme Pape Cissé.
Il serait détenteur d’un permis de coupe de bois dans les forêts de l’arrondissement de Djibabouya. Jusque-là, il menait ses activités dans le département de Bignona. Confronté aux multiples ratissages de l’Armée dans cette zone et les menaces du Mfdc, il s’est rabattu sur la zone de Sansamba.