SAMUEL SARR SUR LE GRIL AUJOURD'HUI
AUDITION DEVANT LA BRIGADE DES AFFAIRES GENERALES
Hadja Diaw GAYE |
Publication 16/05/2013
L’ancien ministre de l’Energie Samuel Sarr sera entendu ce matin par les limiers de la Brigade des Affaires Générales (Bag) de la Division des investigations criminelles (Dic). Les enquêteurs fouillent sur un trou de 9,7 milliards «creusé» par Samuel Sarr et Carmelo Sagna (ex-Dg de la Société Africaine de Raffinage) qui avaient surfacturé une cargaison de pétrole dont la moitié était composée d’eau.
Les cafards sur des malversations financières au centre desquelles gravitent d’anciens pontes de la République n’en finissent pas de sortir des placards. Après l’audition, le mois dernier, de huit (8) cadres de la Société Africaine de Raffinage (Sar) dont l’ancien directeur général (Dg) Carmelo Sagna, c’est au tour de l’ex-ministre de l’Energie Samuel Sarr de faire face aujourd’hui aux limiers de la Brigade des Affaires Générales (Bag) de la Division des investigations criminelles (Dic).
C’est au sujet d’une cargaison de pétrole brut estimée à 63 milliards. Mais à l’arrivée, le Sénégal s’est retrouvé avec un taux d’eau de 40 % au lieu des 4% tolérés. Ce qui a été à l’origine d’une perte de 9,7 milliards. Samuel Sarr en sera aujourd’hui à sa deuxième audition dans le cadre de ce dossier.
Les faits remontent à 2006-2007, quand Samuel Sarr était aux commandes au département de l’Energie et Macky Sall Premier ministre. Une cargaison de brut avait été affrétée pour la Sar. Les navires transportant du brut voyagent aussi avec de l’eau pour leurs besoins.
Un seuil de tolérance de ce liquide précieux est d’habitude accepté. Mais usant de «méthodes frauduleuses», des cadres de la Sar, le Dg compris, probablement avec la complicité de Samuel Sarr, selon les enquêteurs, ont fait une surfacturation et se sont débrouillés pour ne pas défalquer l’important volume d’eau sur la facture. «A l’époque, cela avait créé une perte considérable dans la production et posé un problème de sécurité dans les installations. En fin de compte, au lieu de se retrouver avec un gain, la Sar a essuyé une perte.
Une enquête avait été ouverte mais puisqu’il s’agissait de l’ancien régime... Finalement c’est un audit de l’Inspection générale d’Etat qui est allé jusqu’au fond de ce dossier», rappelle un cadre de la Sar.
Parmi les huit (8) cadres de la Sar entendus, il y a un certain Ibrahima Guèye, ancien Directeur financier….
