SCENE CONJUGALE : Dépitée d’avoir été répudiée, Ndèye Fatou mord le sein de sa coépouse
La police de Thiaroye a déféré Ndèye Fatou Guèye au parquet pour coups et blessures volontaires contre sa coépouse, Aïssatou Niang. Celle-ci a eu un certificat médical de 7 jours d’incapacité temporaire de travail.
La jalousie a perdu une dame mariée au quartier Wakhinane Nimzath de Thiaroye Gare en banlieue dakaroise. La jeune femme – ayant une coépouse – n’a pu digérer le geste de son mari et accuse la ñaarèel de lui avoir chipé l’élu de son cœur. Elle a été répudiée et chassée du domicile conjugal par son époux suite à ses exactions et autres provocations répétées contre sa coépouse. Meurtrie, elle débarque tôt le matin chez son époux et solde ses comptes avec la nouvelle épouse de son désormais ex-mari. Elle a d’abord attaqué la dame à coups de bâton et lui a happé le sein gauche avant de le mordre à belles dents.
Voilà sept ans que Ndèye Fatou Guèye est mariée à un certain Omar Ndiaye de qui elle a eu trois enfants. Ce dernier convole en secondes noces le 9 février dernier avec la nommée Aïssatou Niang qui rejoint le même jour le domicile conjugal. Tous les trois vivent en parfaite cohésion sous le même toit et échangent souvent des civilités dans la maison. Malheureusement, ce climat social a volé en éclats, laissant place à des échanges de piques acerbes entre les deux coépouses. Mais, la awoo provoque souvent la ñaarèel et la traîne à longueur de journées dans la boue. Elle lui lance des quolibets et la taxe de tous les péchés d’Israël.
La dame refuse cependant de répondre aux provocations de sa coépouse et préfère se confier à son mari. Lequel intervient et tente de raisonner sa awoo qui persiste dans ses diatribes et multiplie ses propos au vitriol contre la deuxième. Le mari – exténué et craignant le pire entre ses femmes – répudie la première et la chasse du domicile conjugal. Elle revient dans la maison le 29 avril dernier tôt le matin et trouve son ex et son ancienne coépouse enfermés dans la chambre en train de dormir. Elle bout de rage et provoque un vacarme dans la cour de la concession.
Aïssatou, la ñaarèel, ouvre la porte de sa chambre et tombe sur son ancienne coépouse. Elle se garde de lui adresser la parole, prend une bouilloire et se dirige vers les toilettes. Elle s’arrête un moment et s’étire sous les yeux de son ex-awoo. Elle noue davantage sa serviette autour des reins et continue son chemin en se déhanchant. Mais, à la sortie des toilettes, elle est prise à partie par surprise par son ancienne coépouse qui – se sentant narguée par l’attitude de la dame – guette le moment opportun pour sévir. Armée d’un bâton, elle attend alors la sortie des toilettes d’Aïssatou pour se jeter sur elle et la rosser de coups de bâton. Pis, elle lui mord le sein gauche. La blessée abandonne la bagarre, pousse des cris et tente de se tirer d’affaire.
Le mari - alerté par les cris - déboule de la pièce et tombe sur la scène. Il parvient à extirper son épouse des griffes de son ex. Il embarque la blessée dans un véhicule et la conduit dans une structure sanitaire. Après les soins médicaux, Aïssatou se fait délivrer un certificat médical de sept jours d’incapacité temporaire de travail et dépose une plainte au commissariat de police de Thiaroye pour coups et blessures volontaires. Mais, la mère de la mise en cause se mêle de la bagarre et prend la défense de sa fille. Elle rejoint la plaignante devant les locaux de la police et se jette sur elle. Des gens interviennent et les séparent.
«C’est elle qui m’a attaquée en premier. Je venais de sortir des toilettes, et elle m’a chargée avec un bâton et mordue au sein gauche. Je saignais partout et abondamment. Tout s’est passé devant mon mari et son oncle. C’est la énième fois qu’elle me provoquait. Depuis que son mari m’a épousée, elle ne cessait de me lancer des piques. N’ayant pu digérer ma venue, elle a préféré quitter le domicile conjugal», soutient Aïssatou qui a été confirmée par son mari.
L’accusée a cependant balayé les allégations de la plaignante et soutient avoir été attaquée en premier par celle-ci. Elle justifie sa venue dans la maison par le souci de réclamer la dépense quotidienne à son mari. «J’étais venue dans la maison pour dire à mon époux de me donner l’argent pour la nourriture de nos enfants. Aïssatou est sortie de sa chambre pour m’attaquer. J’ai riposté. Mon époux m’a répudiée et chassée du domicile conjugal à cause de sa deuxième épouse. Il me créait tout le temps des problèmes et refusait de me donner la dépense quotidienne. J’ai décidé alors de rejoindre mes parents le 15 avril dernier», affirme la mise en cause.