SENEGALAIS DEBOUT ! LE PAYS BOUGE !
''RECAPITALISATION DE 112 MILLIARDS... LES ICS REDÉMARRENT.''

Cher Président !
Comme avec l’arrivée de cette pluie fraîche hivernale tant attendue, la nouvelle nous est parvenue, vite répandant le baume dans le cœur de milliers de foyers sénégalais. A la délégation de cadres venus vous entretenir, au lendemain de votre prestation de serment, de l’industrie sénégalaise, vous aviez tenu à les rassurer sur plusieurs points ; à savoir, entre autres, que les importations d’engrais Npk, via de simples affairistes porteurs de valise, n’auraient plus cours et surtout qu’une solution rapide serait trouvée pour le cas des Ics.
Dès lors, nous sommes comblés de noter que vous ayez tenu parole et sommes confiants que l’ensemble des autres dossiers en cours connaîtra une suite tout aussi heureuse; chaque Sénégalais, op- posant ou non, en son for intérieur, devrait apprécier, à sa plus grande valeur, cet acte de haute portée.
Les rabat-joie trouveront toujours à dire ou à redire : a-t-on opéré le bon choix pour nous épargner un nouveau vagabondage économique dont le régime précédant était coutumier ? A-t- on pris cette fois assez de garde-fous pour éviter le remake de contrats léonins?
Encore une nébuleuse pour un maximum de profit pour le capital étranger et un minimum d’investissements et de retombées fiscales et financières pour notre pays? L’Etat s’est-il donné désormais les moyens de veiller sur ses intérêts ? L’Etat compte-t-il, à terme, au moins, accroître son taux de participation pour peser un peu sur la conduite des affaires ?
Il faut quand même le reconnaître, ces inquiétudes sont légitimes car une «petite toux dans le poumon des Ics signifie forte grippe dans l’industrie sénégalaise»; j’ai habitude de dire, sans exagération, les Ics, c’est le taux de croissance du Sénégal !
Car à cheval, et sur l’agriculture et sur l’industrie, faut-il rappeler, qu’elles sont la seule unité de fabrication d’engrais dans la sous-région, et qu’il pleuve, tonne ou vente, il n’y a point de problème majeur lié à l’écoulement de la production et à la vente d’engrais. Alors, apprécions et saluons, avec lucidité et courage, cette éclaircie dans le ciel industriel sénégalais par ces temps moroses.
A la vérité, il faut dire, comme tous les pays, le Sénégal connaît une période critique exacerbée par l’empreinte déprédatrice des «sortants sortis», qui ont fragilisé ce pays et ses institutions, à l’état de déliquescence très avancé laissé en héritage. Il a fallu faire face : à la mesure de l’état calamiteux de nos finances publiques désorganisées et en lambeaux, à la mesure de la gravité des blessures morales et civiques profondes faites à nos institutions, Wade n’avait-il pas prédît le chaos généralisé, le gel des chantiers et l’arrêt total du pays si le peuple ne daignait pas le réélire ?
Il faut tout remettre sur les rails et vous vous y attelez ; l’oreille partisane y entend cacophonie ; l’œil non averti y voit du désordre, là ou démarrent moult projets et chantiers bien pensés et bien combinés. Au lieu de vous limiter uniquement au parachèvement de maigres chantiers de Wade, vous avez investi dans la hardiesse et l’innovation, suivant en cela le tracé ingénieux et envié du Plan Sénégal émergent (Pse) en ses 5 priorités majeures et ses 6 pôles de développement :
Notre peuple a l’étoffe et l’épaisseur d’engagement nécessaire pour assouvir son désir de croître et de prospérer. Le peuple a hâte de voir concrétiser les mesures qui satisferont la demande sociale. «Sans pacte social, pas de pacte républicain».
En effet, vos premières mesures ont été sociales ciblant les couches défavorisées : couverture maladie universelle ; bourses de sécurité familiale 250 000 familles vulnérables (100 000 FCfa/an ) ; budget 2013 de 10 milliards de FCfa pour la mise en place de la Caisse auto- nome de protection sociale universelle (Capsu) ; gratuité de la dialyse, baisse du loyer, baisse des denrées de première nécessité, stabilisation de l’électricité, réduction drastique du train de vie de l’Etat, lutte contre les inondations, réduction d’impôt sur le revenu, suppression vignette, etc.
Innovation majeure aussi dans l’environnement des affaires avec facilitation des procédures de création d’entreprises, d’obtention de permis de construire et d’accès au crédit par le Fongip, Fonsis et la Bnde (Fonsis) de 250 milliards et création d’un fonds de garantie et d’investissement prioritaire (Fongip) de 350 milliards FCfa sur 7 ans (50 milliards par an en moyenne).
La fondation pour l’économie d’un pays, ce sont la qualité, la nature et le nombre de ses infrastructures dit-on ! En voilà quelques-uns : désenclavement et modernisation des principales routes départementales, nationales notamment l’autoroute à péage Thiès-Touba : 400 milliards de FCfa ; chemin de fer Dakar- Tambacounda-Kédougou Bamako 750 milliards FCfa. 2015 : lancement du tramway et du train express régional reliant l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass à la ville de Dakar (50 km). 100 milliards de f Cfa pour la route Linguère-Matam achevée ; Tambacounda-Kayes et Tambacounda-Labé pour en faire des routes sous-régionales modernes ; construction d’un nouveau port à Bargny, construction du pont de Rosso et reconstruction du pont Emile Badiane.
Sans oublier le bijou : le méga pôle urbain de Diamniadio avec la nouvelle ville 40.000 logements ; cité du savoir: 45 milliards de Fcfa ; Centre international de conférence 40 milliards ; 10 universités privées, une 2ème université de Dakar, un stade international, 2 parcs d’attractions, un abattoir.......etc. Tous ces actes posés divergent ,il est vrai, des grands travaux de saupoudrage et de projets «m’as-tu vu», bébés avortés de la politique de tape-à-l’œil, Tapalé, de Goana et autres corniches longs seulement de quelques km, surfacturées à volonté, menant à «sa résidence», en passant par le «pont noyé» de Soumbedioune ; c’est vrai, président , vous avez préféré les milliers de km de pistes rurales dont personne pourtant ne parle, qui serviront à désenclaver les zones inaccessibles et faciliteront l’écoulement de la production de millions de paysans, élimineront les déserts médicaux et leur donneront définitivement accès aux soins de première nécessité, à l’éducation, etc., bref qui les mèneront à la civilisation.
Chaque jour, vous nous confirmez que, pour un pays qui doit «marcher», l’agriculture et l’industrie sont les deux jambes du développement. La terre est là, l’engrais est là, l’eau est là, la semence est là, tous les ingrédients sont réunis.
Au peuple de se mettre au travail comme jamais il ne l’a été; avec le projet de domaines agricoles communautaires Prodac, le défi est lancé : démarrage dans la vallée du «Car-Car» (région de Diourbel), 3 000 hectares, 300 000 emplois,500.000 tonnes de productions par an de toutes sortes de céréales assurant la sécurité.
En outre, le développement de 3-4 corridors céréaliers sur l’ensemble du territoire national (mil/riz/maïs) coût 308 milliards de FCfa ; l’acquisition de deux bateaux cargo, ferry pour la Casamance et ses produits agricoles. Nous vous réaffirmons notre soutien dans la traque des biens mal acquis, laquelle doit se poursuivre sans répit, comme promis mais sans compromis ni compromission.
Merci Monsieur le Président d’avoir su, pragmatisme d’ingénieur oblige, mettre des mots et des actes concrets sur des besoins impérieux ; telle l’abeille experte portant l’architecture de ses idées dans sa tête, vous avez «essaimé» et parsemé le Sénégal de projets porteurs d’espoir et de «bouquets d’infrastructures naissantes».
Les changements à opérer sont inéluctables et «ce qui est devant n’échappe pas aux yeux» dit l’adage en wolof ; à mesure que nous allons de l’avant, nous voyons le Sénégal de demain finement se dessiner à l’horizon 2015 sur les hauteurs de Diamniadio. Malgré les vociférations partisanes, le Sénégal bouge. Oui tout bouge et à foison ; le cap est vert, le cap est de bonne espérance. Oui, le cap est celui de l’émergence.
Président , bon vent !