SEPT JOURS DE HAUTE MER AVEC SA CAMÉRA
ET LES PECHEURS DE SOUMBEDIOUNE
Cadreur et documentariste canadien, Thomas S. Marier a présenté la première de son film «Suivre la marée», vendredi dernier, devant un public venu très nombreux à Soumbédioune. Dans ce film de 30 minutes, l’auteur dudit documentaire met en scène la vie d’un groupe de 13 pêcheurs partis pêcher du poisson en haute mer. Alors pendant 8 jours, Thomas qui se dit «intrigué par la manière dont ça se passait en mer», a réussi à satisfaire sa curiosité. A l’en croire, ces voyages qui durent parfois 2 semaines ou même 10 jours en mer l’ont toujours «fasciné». Alors, Thomas a été très heureux d’avoir été accueilli par ces pêcheurs avec une générosité incommensurable.
Pour raconter un huis clos qui se passe uniquement en mer avec un groupe de pêcheurs dans «leur petite réalité, les relations qu’ils ont développées au cours des années, la dynamique de groupe, leur travail très dur», le Canadien n’a pas lésiné sur les techniques. Il a varié ainsi les plans dans le documentaire tout en mettant plus l’accent sur les plans rapprochés dictés certainement par son sujet. Car la pirogue où il se trouvait ne permettait pas d’avoir des plans larges.
Soulignant que ces «guerriers», «héros» et «personnages» du film ont accepté d’amener «un Toubab» avec eux pendant des jours, Thomas affirme que c’est pour leur rendre un «vibrant hommage» qu’il a présenté la première de son film à Soumbédioune. Et d’ajouter : «mes amis très proches, ma famille et ma mère n’ont pas encore vu le film. Le montrer ici d’abord est important avant de l’envoyer dans les festivals».
La première de ce film qui a été une réussite, n’est que le début d’une longue série de projections que Thomas compte organiser avec le cinéma numérique ambulant, Ciné banlieue et Image et Vie, ce mois de mai et au mois de juin.
Par ailleurs, il confie avoir quelques projets de documentaires avec ses amis de Ciné banlieue qui est «un collectif de jeunes passionnés de cinéma. Mais pour le moment, je suis dans la diffusion de ce film», précise-t-il. Ayant déjà vécu 1 an au Sénégal, Thomas compte pour les 2 prochains mois, diffuser aussi son film «Aux petites pierres» qui est un centre culturel sis à Ouakam.
Ce film a permis également à l’auteur canadien de sensibiliser sur les filets abandonnés en mer et qui participent à la dégradation des ressources halieutiques. Ceci, à travers une bande-annonce au début du film où le ministre de l’Environnement, Haïdar El Ali prononce un message de sensibilisation dans ce domaine.