Serigne Mbaye Thiam sur l'avenir du PS et de Tanor
hamath Kane |
Publication 13/05/2013
Ousmane Tanor Dieng n’est pas candidat en 2017, selon lui et si le futur projet de loi visant à limiter l’âge des candidats à la Présidentielle à 70 ans passe. Mais pour Serigne Mbaye Thiam, «il n’y a pas de lien entre ne pas être candidat en 2017 et renoncer à exercer la direction du parti». Invité de l’émission Point de vue de la Rts, hier, le chargé des élections et des affaires juridiques du Parti socialiste précise que «(Tanor) n’a pas dit qu’au prochain congrès, si les militants lui font confiance, il ne va pas exercer la direction du parti».
Le non moins ministre de l’Education nationale a fait une révélation qui ne motiverait sûrement pas les éventuels et potentiels candidats à la succession de M. Dieng. Il dit : «L’idée la plus partagée par les responsables et les militants que je côtoie est que le fait que (Tanor) dise qu’il n’envisage pas d’être candidat à une élection présidentielle lui donne une légitimité supplémentaire, pour l’unité et la cohésion du Ps, d’être le prochain secrétaire général du parti.»
«Quand on s’engage en politique, on ne se donne pas de limites»
Certains voient en Serigne Mbaye Thiam la «botte secrète» de Tanor, mais l’intéressé dément et dit porter ses ambitions politiques «de façon autonome» et qu’«aucun poste ne (l)’a jamais empêché de dormir». Cependant, nuance-t-il, «il est certain que quand on décide de s’engager dans l’action politique, on ne se donne pas de limites», estimant que tout est «question d’opportunité, de circonstance et de confiance des militants». «Chaque fois que les militants socialistes ou au niveau de l’Etat, on aura besoin de moi pour exercer une fonction, je ne me déroberai pas», a-t-il indiqué.
«(Khalifa Sall) a fait un travail qui lui donne la légitimité d’aspirer à un deuxième mandat»
Pour Serigne Mbaye Thiam, en direction des Locales de 2014, «il faut être naïf» pour ignorer qu’il y a des localités où il n’y aura pas d’entente. Dakar en est sans doute une des collectivités concernées. S’il dit souhaiter que Khalifa Sall et les autres puissent trouver une liste commune au sein de Benno bokk yaakaar, il se veut aussi clair que, quel que soit le candidat du Ps, «le parti le soutiendra». Et même en cas de liste commune, Bby, ajoute-t-il, le Ps usera de son influence pour que le maire sortant dirige cette liste, parce qu’«il a fait un travail qui lui donne la légitimité d’aspirer à un deuxième mandat».
