SOMMET FRANCOPHONE: ABDOUL AZIZ MBAYE CONVIE LA JEUNESSE URBAINE A L'ORGANISATION
Dakar, 8 déc (APS) - Le ministre de la Culture et du Patrimoine, Abdoul Aziz Mbaye, a fait part, dimanche, de son souhait de s’appuyer sur le soutien de la jeunesse et de la culture urbaines pour l’organisation et la réussite du prochain Sommet de la Francophonie de Dakar.
Le Sénégal va abriter les 28 et 29 novembre 2014 le 15ème sommet francophone autour du thème central: ‘’Les femmes et les jeunes en Francophonie : vecteurs de paix, acteurs de développement’’.
‘’Le sommet va recevoir 3000 délégués officiels, dont 308 pris en charge par le Sénégal, mais au total 13.000 personnes travaillent sur cet événement’’, avait indiqué le ministre à l’issue de la deuxième mission du Comité de pilotage de ce sommet.
‘’Il faut commencer à faire quelque chose pour la culture urbaine et parmi les choses que nous ferons c’est préparer la Francophonie avec eux, car cette jeunesse de la culture urbaine est aujourd’hui capable de mobilise toute la jeunesse francophone’’, a-t-il dit, lors du vote du budget 2014 de son ministère.
Entre autres mesures, le ministre de la Culture a annoncé un fonds de développement de la culture urbaine de 200 millions de francs CFA, dans la prochaine loi de finances rectificative.
‘’Si on mettait le dixième de ce qui se fait dans la lutte au niveau de la culture urbaine, le Sénégal aurait eu une génération de citoyens extraordinaires’’, a-t-il ajouté.
‘’La culture urbaine a de la valeur au Sénégal. Nous sommes la troisième plateforme mondiale de Hip-Hop et nous sommes peut-être la meilleure’’, a-t-il affirmé.
Selon lui, les productions et autres prestations de ces jeunes artistes d'ailleurs ne reflètent pas les réalités de leurs pays, contrairement aux rappeurs sénégalais.
‘’Au Sénégal, les chanteurs de rap représentent nos valeurs. Ils sont des citoyens bien éduqués et préoccupés par l’intérêt commun à tout le Sénégal’’, s’est-il félicité.
Outre l’aspect musical qu’incarne cette jeunesse urbaine, Abdoul Aziz Mbaye a souligné l'engagement patriotique de animateurs, rappelant qu'ils ‘’sont intervenus lorsque le système a voulu aller dans un sens qui n’était pas acceptable pour l'histoire du Sénégal (et) sa continuité’’.
‘’Ce sont eux qui se sont mobilisés en premier avec le groupe Y’en a marre, qui est une valeur sûre de ce pays. Ils ont tout mon respect et ce sont de grands citoyens’’, a-t-il ajouté.
Le ministre a marqué son soutien à cette frange de la société sénégalaise avec qui il comptait contribuer à relever les valeurs civiques et les défis de développement de ce pays.
Il a par ailleurs annoncé que le ‘’Xoy’’, une pratique divinatoire chez les Sérères, a été reconnu il y a deux jours pour figurer dans le classement du patrimoine immatériel de l'humanité.
‘’On nous demande simplement de faire un exercice de traduction pour que les mémoires traditionnelles omariennes (d'El Hadji Omar Tall) soient reconnues comme patrimoine mondiale islamiques’’, a-t-il signalé, soutenant que son département travaille pour la valorisation du patrimoine sénégalais.
‘’Nous lisons les grands auteurs comme Montaigne et nous nous en glorifions, mais nous oublions que nos chefs religieux sont avant tout de grands maîtres penseurs’’, a-t-il souligné.
Il a également invité à l’utilisation utile du cousinage à plaisanterie et des langues nationales pour consolider l’union au Sénégal et promouvoir la paix en Casamance.
‘’Le ministère va en 2014 organiser un événement culturel en Casamance pour faire une fête qui se terminera par l’érection d’un monument de la paix et du souvenir’’, a-t-il indiqué.
Le budget 2014 du ministère de la Culture et du Patrimoine a enregistré une hausse de 3,945 milliards de francs CFA, passant de 6,858 milliards en 2013 à 10,804 milliards.
Outre la construction du centre international de conférences de Diamniadio et la préparation du 15e sommet de la Francophonie, cette augmentation de 57,53% se justifie par la poursuite de certains projets du département.
Parmi ces projets, il y a le Fonds de promotion de l'industrie cinématographique et audiovisuelle (FOPICA), précisait le rapport de la Commission des finances de l'Assemblée nationale.