SOULEYMANE NDENE NDIAYE, L’ETUDIANT NOIR EST DE RETOUR
APRES SIX MOIS D’ETUDES EN ANGLETERRE
L’étudiant noir est de retour. L’ancien Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, est rentré, hier, de Londres (Angleterre) où il était depuis le mois de janvier pour y suivre des cours intensifs d’anglais.
Il est apparu très relax. C’est plein de forme qu’il a franchi la porte du Salon d’honneur de l’Aéroport Léopold Sedar Senghor de Dakar. C’est à 20 heures passées de 40 minutes exactement que l’ancien Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, a arpenté les quelques marches qui donnent au mini-parking. Très à l’aise dans un costume de couleur bleue assortie d’une chemise blanche à fines rayures et des chaussures en daim bleues. Le sourire aux lèvres, Souleymane Ndéné Ndiaye tient, à sa main gauche, une serviette en cuir marron qui luit sous l’effet de la lumière du phare qui éclaire les lieux. Un téléphone accroché à l’oreille, il avance lentement, balayant du regard les quatre ou cinq personnes qui font face à lui. Il est suivi par trois de ses compagnons qui tiennent ses bagages. «Yeksi naa ci diam (Je suis bien arrivé)», sert-il à son interlocuteur. Avant même qu’il ne raccroche son téléphone, un de ses gardes du corps lui passe un autre téléphone cellulaire. «C’est… qui vous appelle», l’introduit-il. «Allô…, comment allez-vous ? Je viens juste d’arriver», amorce-t-il une petite discussion.
Pendant qu’il avance, des hommes s’affairent autour de la 4x4 Ford de couleur noire pour aménager les bagages de l’ancien Premier ministre. Sa communication terminée, il confie sa serviette à un de ses hommes et distribue des salutations à la poignée de personnes qu’il rencontre. Même s’il reste très jovial et très ouvert, Souleymane Ndéné Ndiaye reste ferme. «Je ne peux rien dire et je n’ai rien à dire», coupe-t-il court à toute interpellation ou relance. «Même si c’est pour les études ?», rétorque-ton. «C’était une affaire privée et personnelle. Je ne peux revenir de voyage et faire de déclaration. Désolé», enchaîne-t-il. Avant de boucler par des échanges amicaux. «J’ai gardé le même numéro et j’ai le vôtre, je vous appellerai», sourit-il. Et de s’engouffrer dans sa grosse bolide noire de marque américaine non encore immatriculée.
Juste trois minutes ont suffi au maire de Guinguénéo pour quitter l’aéroport de Dakar, escorté par une 4x4 de marque Range Rover. Souleymane Ndéné Ndiaye est rentré, sans tambour ni trompette. Aucun militant ou responsable du Parti démocratique sénégalais (Pds) à l’accueil. C’est son choix.
L’ancien Premier ministre revient de Cambridge (Angleterre) où il a passé six mois à faire des études. Souleymane Ndéné Ndiaye avait quitté Dakar le 3 janvier 2013 pour Kaplan International Colleges, sis au Kensington Village où il s’était inscrit pour suivre des cours intensifs d’anglais. Il avait pris la décision de redevenir étudiant en Anglais après qu’il avait reçu des garanties sur son recrutement à la Cour pénale internationale (Cpi), sise à La Haye (Pays-Bas). Une nouvelle tournure de sa carrière professionnelle qui nécessite une maîtrise parfaite de l’Anglais. D’ailleurs, il a dû renoncer à son mandat de député, en démissionnant de l’Assemblée nationale le 27 décembre 2012.
Même s’il était hors du pays, le responsable et membre du Comité directeur du Parti démocratique sénégalais (Pds) suivait aussi de très près la vie de son parti que celle du pays. A deux ou trois reprises, il a publié des contributions pour donner son point de vue sur l’actualité politique, économique et sociale du Sénégal. Aussi, postait-il des messages sur son compte «Facebook» pour participer au débat public. La semaine dernière, juste après ses cours, la presse avait révélé qu’il s’était rendu à Versailles (Paris) où il s’est entretenu avec le Secrétaire général national du Pds, Me Abdoulaye Wade, pendant trois heures. Son retour intervient au moment où quelques de ses frères de parti comme Karim Wade sont incarcérés à la suite des enquêtes sur l’enrichissement illicite.