Tension avant les élections locales en Côte d'Ivoire
ABIDJAN, 17 avr 2013 (AFP) - Le parti du président ivoirien Alassane Ouattara s'est inquiété mercredi d'une "montée de tension" avant les élections locales de dimanche après quelques incidents et des dérapages verbaux.
Dans un communiqué, le Rassemblement des républicains (RDR) a déploré "une montée de tension au niveau des états-majors des différents candidats protagonistes" depuis le début de la campagne électorale le 6 avril pour les régionales et municipales.
"Notre souhait est que cette campagne soit civilisée, apaisée et que les élections se déroulent sans excès ni violences", a déclaré le porte-parole du RDR, Joël N'Guessan, invitant les candidats à mettre balle à terre".
Une série d'incidents ont eu lieu récemment dans plusieurs localités avant ces élections boycottées par le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI).
Des dérapages verbaux ont été observés, notamment entre candidats des partis au pouvoir, en particulier le RDR et son grand allié, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) de l'ancien chef de l'Etat Henri Konan Bédié.
Dernier épisode en date: le secrétaire général du PDCI, Alphonse Djédjé Mady, a été "interdit d'accès" par des manifestants en colère de son propre parti lundi à Séguéla (nord-ouest), alors qu'il devait participer au meeting de son homologue du RDR, Amadou Soumahoro, a rapporté mercredi le quotidien d'Etat Fraternité Matin.
Au total 659 candidats aux municipales et 84 têtes de liste pour les régionales sont engagés dans la campagne, qui s'achève vendredi.
Le FPI, qui boycotte ces locales comme il l'avait fait pour les législatives fin 2011, voit dans ces élections une "mascarade".
Les élections locales sont censées parachever la normalisation institutionnelle du pays après la crise postélectorale de 2010-2011, qui s'est achevée par la chute de Laurent Gbagbo et a fait environ 3.000 morts.