TENTATIVE DE VIOL D’UNE QUINQUAGENAIRE
CONDAMNE A TROIS ANS DE PRISON POUR TENTATIVE DE VIOL
Condamné à trois ans de prison en première instance pour tentative de viol sur une quinquagénaire, Souleymane Diouf était hier à la barre de la cour d’appel pour solliciter l’infirmation du premier jugement. Mais, c’était sans compter avec l’avocat général qui a requis la confirmation de la peine infligée par le premier juge. Il sera édifié sur son sort le 23 octobre prochain.
Reconnu coupable de tentative de viol, Souleymane Diouf avait écopé de trois ans ferme, une peine assortie du paiement de 500.000 francs de dommages et intérêts alloués à la victime. Le glaive du juge d’instance s’était abattu sur ce «déréglé sexuel» qui n’a rien trouvé de mieux à faire que d’assouvir ses pulsions libidinales incontrôlées sur une femme de 58 ans, qui de surcroit, peut être sa mère.
Un peu plus d’un an après cette condamnation, le prévenu a fait appel de cette décision. Hier, le jeune homme a clamé son innocence devant la Cour d’appel pour solliciter l’infirmation de la peine. Une demande qui s’est heurtée au refus de l’avocat général qui a requis la confirmation de la décision d’instance, convaincu de la culpabilité du prévenu.
Dans cette affaire de mœurs, le comportement du mis en cause heurte le bon sens et l’assesseur du président de la Cour n’a pas manqué de réprimander celui qu’il considère comme auteur de cet acte. «Comment pouvez-vous faire ça à une dame qui peut être votre mère, qui plus est, a un enfant plus âgé que vous ?», s’est indigné le juge. Vous êtes malade et vous devez vous soigner».
La quinquagénaire s’est replongée une nouvelle fois dans cette matinée de juillet 2012 pour exposer sa mésaventure. Un exercice périlleux auquel elle s’est exercée avec beaucoup de peine. En effet, la dame était partie pour chercher du bois mort dans la forêt de Keur Massar. Ainsi, au moment où elle rassemblait les morceaux de bois mort pour constituer un fagot, survint le jeune Souleymane Diouf qui s’est proposé de l’aider à porter le fagot sur sa tête. Un soutien que décline Y.Bâ qui, sans arrière-pensée, continue à s’affairer autour du fagot en position courbée. Une position idéale pour le jeune homme qui s’est jeté sur la dame tel un animal sur sa proie pour… tenter de la violer. La dame révèle tout de même que son bourreau n’est pas parvenu à ses fins, mais n’a pu s’empêcher d’éjaculer sur son pagne.
Interpellé sur son forfait à l’enquête préliminaire, le jeune homme a fait profil bas et présenté ses plates excuses. «Ta… Y. Pardon», s’était-il amendé. Cependant, à la suite de la quinquagénaire, l’appelant a énergiquement contesté les faits. Mieux, il se dit étranger aux allégations de la victime. A l’en croire, au moment des faits, il était à Yeumbeul. Poursuivant, il révèle que la dame l’accuse à tort parce que leurs familles ne sont pas en odeur de sainteté, ce qui explique cette haine viscérale nourrie par cette dernière à son encontre.
Son conseil, Me Ndiack Bâ, s’est inscrit dans cette dynamique de dénégations pour plaider la relaxe au bénéfice du doute, avant de solliciter la clémence de la Cour au cas où son client serait reconnu coupable. Délibéré le 23 octobre prochain.