Thierno Alassane Sall préconise un dispositif d’alerte précoce’ pour prévenir les fortes pluies
Mbour, 17 sept (APS) – ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Thierno Alassane Sall, a préconisé, mardi à Mbour, la mise en place ''d'un dispositif d’alerte précoce’’ qui permettrait, en cas de fortes pluies, de dire que ''telle ou telle autre section de route doit être immédiatement surveillée et même fermée''.
‘’Il faut que, en rapport avec la Direction de la protection civile et les autres services compétents de l’Etat, qu’on puisse mettre en place ce dispositif d’alerte précoce, identifier tous les points rouges, parce que, malheureusement, les changements climatiques et les phénomènes exceptionnels vont se produire’’, a fait remarquer M. Sall.
Il s'exprimait au terme d’une visite dans les zones inondées des départements de Mbour et de Fatick, pour constater de visu l’état d’avancement des travaux d’urgence entamés par l’AGEROUTE.
Sur place, M. Sall s’est félicité du travail qui a été entrepris ‘’en si peu de temps’’, pour remettre en service la plupart des routes qui été gravement endommagées par les fortes précipitations des 29 et 30 août derniers.
‘’La promptitude de la réaction est à saluer, compte tenu du fait que deux-trois semaines, la plupart des axes routiers a été mise en service, alors que les dommages qui ont été constatés sur ces routes sont assez conséquents. Et cette situation s’explique par le fait ces régions sont parcourues par des vallées fossiles qui ne demandent qu’à être régénérées’’, a expliqué Thierno Alassane Sall.
D’après lui, ''les vallées fossiles sont trop pleines, en amont comme en aval, elles font jonction et les routes sont submergées sur près de trois mètres. ‘’D’aucuns qui sont peu au fait de la réalité peuvent se demander pourquoi les ouvrages, les ponts et autres, ne sont pas dimensionnés suffisamment ?’’, a-t-il déclaré.
‘’On ne dimensionne pas des ouvrages pour des pluies qui se présentent tous les 60 ou 70 ans. De toutes les façons, même si on dimensionne pour 60-70 ans, il y aura des pluies qui ne se présentent que tous les cent ans'’, a indiqué M. Sall.
Selon le ministre, ‘’des phénomènes extrêmes vont se produire assez fréquemment. Et ce n’est pas par des réponses en termes d’infrastructures qu’on va pouvoir se protéger. C’est aussi en termes de changement de méthode, de mise en place d’un dispositif d’alerte et de traitement. Et ça, il faut l’avouer, ça manque beaucoup et il faut y travailler’’, a conclu Thierno Alassane Sall.