THIERNO LÔ DEMANDE AU CHEF DE L’ÉTAT DE LIBÉRER KARIM WADE
SITUATION POLITIQUE ET SOCIALE DU PAYS
Pour l’apaisement de la situation sociale et politique du pays, l’ancien ministre du Tourisme sous l’alternance, Thierno Lô, estime que Macky Sall devrait suivre les conseils des différents khalifes généraux du pays qui lui ont tous demandé de libérer Karim Wade.
"À la place de Macky Sall, si j’avais entendu le porte-parole du Khalife général des Tijanes, le Khalife général des Mourides, ou celui des Layennes ou des Niassènes, me demander de préserver la paix sociale et de libérer un prisonnier, je le libère sans me soucier de la petite minorité", a déclaré hier le président de l’Alliance pour la paix et le développement (APD).
Selon Thierno Lô, pouvoir et opposition devront aujourd’hui renouer le fil du dialogue. "A la place du chef de l’Etat, dès que Abdoulaye Wade dit : j’accepte de dialoguer, le lendemain, j’aurais envoyé les plénipotentiaires qui vont à sa rencontre pour poser les jalons du dialogue", soutient le nouvel allié du président Macky Sall.
"La stabilité et la paix sociale du pays doivent intéresser tous les Sénégalais. Nous ne connaîtrons jamais l’émergence sans un consensus fort", a soutenu Thierno Lô. Ce dernier et son parti veulent se mettre dans une position de recherche de paix, de stabilité sociale et de dialogue pour une meilleure prise en charge des préoccupations des Sénégalais. Et dans cette recherche de paix et de dialogue, il faut, selon eux, "démasquer tous ceux qui sont autour du président de la République ou de l’opposition et qui sont des va-t-en-guerre, qui ne veulent que brûler la République".
En outre, "il faut également aller dans le sens de respecter la liberté d’opinion des Sénégalais, surtout le droit à la manifestation". "C’est la constitution qui donne droit à la manifestation qui est assujettie à une déclaration et non à une demande d’autorisation. Le Sénégal est une grande démocratie où personne n’a le droit d’interdire des manifestations", croit savoir le leader de l’Alliance pour la paix et le développement (APD).
Qui dans la foulée estime que personne ne doit faire le reproche à Abdoulaye Wade d’essayer de faire libérer son fils. "Il ne faut pas qu’on soit des hypocrites ou des lâches. Moi, quiconque met mon fils en prison, je vais le défendre jusqu’à l’extrême. Qu’il soit coupable ou innocent, on me verra le défendre. La seule chose que nous ne pouvons pas permettre à Abdoulaye Wade, c’est de dire : libérez mon fils", clarifie l’ancien ministre du Tourisme sous le régime de l’alternance.