Thiopet assomme les Capois
FESTIVAL DE JAZZ AU CAP SKIRING
Les lampions de la première édition du festival de jazz, organisé par Youssouf Cisko, promoteur du complexe hôtelier culturel du Cisko centre, se sont éteints ce dimanche. La dernière soirée a autant mobilisé que les deux premières et les artistes montés en scène ont chauffé à bloc un public acquis. Le bouillant Pape Thiopet s’est défoncé comme une bête de somme jusque tard dans la soirée devant un public qui ne cessait d’en redemander.
Globalement, tout le monde est content des belles prestations musicales de cette première édition du festival de jazz, à l’initiative du promoteur national de Cisko centre hôtelier du Cap Skirring. Dimanche, les dernières prestations menées par le groupe d’Altanasio de la Guinée-Bissau, de la Casamance Orquesta de Ziguinchor dont le patron est maître Thérence Senghor, avocat à la cour, a fait courir les fans.
Mais, la soirée a été portée au pinacle par la révélation du Cap, la nymphe Eva Néné Séne, aux jambes interminables, noire d’ébène, à la voix de rossignol, dans son style afro-acoustique.
Pape Thiopet maintiendra la pression jusqu’à la fin de la soirée.
Après la prestation de Pène II, la reine du Djolof Band Vivi Chédid a encore enflammé le public le temps d’une rose avant de s’éclipser, laissant le soin au maître du tassou de séduire ses fans capois.
Une animation mémorable et suffisante pour que le promoteur Youssouf Sissoko rappelle ses origines : «Je suis de la lignée des griots du Mandé, dépositaires de la tradition et des valeurs. Et quel que soit mon itinéraire, je ne saurais me dérober à ma mission d’entretenir ce flambeau séculairement transmis», soutient ce griot moderne qui estime que «le modernisme ne doit en aucun cas, occulter nos valeurs, avant d’être avec les autres pour un enrichissement mutuel».
Un ancrage culturel et historique qui a valu que «nous avons accueilli des artistes venus de la Gambie, de la Guinée-Bissau, retrouver leurs frères du Sénégal et voilà le grand Gabou est ressuscité au Cap Skirring !», s’est-il réjoui lors de la cérémonie de clôture sanctionnée par la remise des diplômes d’honneur de participation.
Un motif de satisfaction partagé avec le président du Conseil rural, Tombon Guèye, de Diembéring, en sa qualité de parrain de l’événement, qui se félicite de la participation des autorités nationales, des partenaires à cette première édition du festival de jazz du Cap Skirring. «C’est par des actions similaires que la Casamance retrouvera, à coup sûr, la paix», explique-t-il.
Et Tombon Guéye promet au promoteur que «l’année prochaine, notre institution communautaire va vous accompagner ; nous allons, dans notre budget, prévoir une rubrique pour vous, parce que, je le rappelle, la culture est une compétence transférée. La force d’une autorité locale est de se mettre à l’écoute de ses populations, donc encourager la participation citoyenne. N’hésitez pas à venir nous voir pour partager avec nous vos idées», a-t-il invité, avant de déclarer close la première édition du festival du Jazz du Cisko Centre qui a laissé de bons souvenirs.