Transferts/Ligue 1: marché calme et agitateurs discrets
Le mercato qui se termine lundi soir à minuit a été particulièrement calme en Ligue 1, à l'image de ce qu'il a été au Paris SG, contraint par le fair-play financier, et à Monaco, étrangement discret.
. Des locomotives au ralenti
La Ligue 1 ne roule pas sur l'or et ça ne date pas d'hier. Mais depuis l'été 2011, les périodes de transfert sont régulièrement animées par l'ambition des propriétaires qatariens du Paris SG, rejoints quelques mois plus tard par Dmitry Rybolovlev, milliardaire russe à la tête de Monaco.
Mais les choses se sont compliquées cet été. Sanctionné par l'UEFA dans le cadre du fair-play financier, le PSG a frappé fort d'entrée avec le recrutement de David Luiz avant de constater qu'il ne pouvait plus faire grand-chose. Paris a encore obtenu le prêt d'Aurier mais n'a pas pu se mêler réellement à la bataille pour Di Maria. Les derniers jours du marché parisien devraient être calmes, même si Rabiot pourrait rejoindre Alex, Ménez et Jallet parmi les partants.
Pour Monaco, le ralentissement est plus surprenant. Après avoir dépensé sans compter la saison dernière (Falcao, Moutinho, Rodriguez, Toulalan...), le club de la Principauté a été très passif cet été. James est parti au Real pour une somme record (plus de 80 millions d'euros) et l'ASM a aussi laissé filer Rivière et Abidal. Aucun joueur majeur n'a signé et les supporters du club vont attendre fébrilement la clôture du marché pour savoir si Falcao reste.
. Ventes et paris pour les autres
Pour beaucoup d'autres clubs français, la situation financière est telle que les périodes de mercato virent au "sauve-qui-peut". Lille, qui ne jouera pas la C1, a réussi à conserver Basa et Kjaer, mais cherche à vendre Kalou et son encombrant salaire.
Marseille a recruté Alessandrini, Barrada et Batshuayi, mais s'est séparé de Valbuena, Diawara ou Mendes. Ayew pourrait aussi quitter l'OM et le nouvel entraîneur Marcelo Bielsa ne cache plus que ce mercato ne ressemble pas vraiment à celui qu'on lui avait annoncé.
Lyon de son côté sera absent de la scène européenne pour la première fois depuis 18 ans et a effectué un recrutement a minima. Les gros salaires Gomis et Briand ont quitté le Rhône et seuls Jallet et le jeune Rose, venu de Valenciennes, ont rejoint le groupe d'Hubert Fournier.
En dehors de Rennes, très actif avec 10 arrivées (Prcic, Gelson Fernandes, Mexer, André...), les autres clubs se sont contentés de paris, plus ou moins heureux.
Bordeaux semble avoir réussi quelques jolis coups, à confirmer, avec Khazri ou Contento. Bastia a eu la main moins heureuse avec Brandao, coupable d'un coup de tête à Thiago Motta qui risque de signer la fin de son passage en Corse.
Quant à Barrios (Montpellier), Van Wolfswinkel (Saint-Etienne) ou Maïga (Metz), il va falloir attendre quelques semaines pour juger de leur impact.
. En Europe, les géants et les autres
Ailleurs en Europe, le mercato fonctionne également à deux vitesses. En Espagne, les géants comme le Real Madrid ou Barcelone peuvent se permettre des folies à plus de 80 ME pour James ou Luis Suarez. L'Atletico de son côté a remplacé Diego Costa par Mandzukic et a pris Griezmann.
En Angleterre, Manchester United tente de se remettre dans le sens de la marche avec une frénésie d'achats (Di Maria, Rojo, Shaw, Herrera...) alors que Chelsea s'est renforcé avec Costa, Fabregas, Filipe Luis et le retour de prêt de Courtois.
City, comme le PSG, a dû composer avec le fair-play financier. Liverpool de son côté tente le pari Balotelli.
Côté allemand, le Bayern Munich a été actif avec Lewandowski, Benatia et Xabi Alonso. Dortmund pour sa part mise sur Immobile et Adrian Ramos. Un retour de Kagawa est évoqué d'ici lundi soir.
L'Italie enfin tente de sauver les meubles. Elle a perdu Balotelli et Immobile mais a pour l'instant su conserver Pogba et Higuain, ses dernières grandes stars. Les arrivés de Morata et Evra à la Juve ou Alex et Ménez à l'AC Milan cachent mal les difficultés actuelles de la Serie A.