ON TRAQUE PARTOUT !
DELEGATIONS JUDICIAIRES DANS LES PARADIS FISCAUX, INTERPOL MIS A CONTRIBUTION
Après l’opération de Monaco qui a mis a nu des comptes supposés appartenir à Karim Wade et Cie, des commissions rogatoires internationales ont encore mis la main sur des «comptes suspects» avec d’«importantes sommes d’argent». Une rencontre entre juges sénégalais et leurs pairs d’autres pays à Bangkok, sous l’égide d’Interpol, a été jugée «fructueuse».
La traque internationale des biens mal acquis se poursuit de plus belle. Avec les commissions rogatoires internationales lancées sur les traces des avoirs de certains dignitaires de l’ancien régime, des «comptes suspects» ont été détectés à Monaco, comme l’écrivait Le Quotidien, mais aussi aux Iles Vierges Britanniques, au Luxembourg, entre autres. Le Quotidien a appris qu’une collaboration entre Etats a permis de mettre la main sur «d’importantes sommes d’argent dissimulées dans des comptes suspects» ouverts dans ces pays.
Il se dit que des magistrats sénégalais, membres de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) et le procureur de la République près le Tribunal régional de Dakar ont pris part à une réunion internationale d’Interpol qui a eu lieu à Bangkok. Les magistrats sénégalais ont pu «bénéficier d’échanges d’informations très intéressantes» à la sortie de leur rencontre avec leurs pairs venus de divers pays du monde. «Les échanges ont été fructueux et des contacts très utiles ont été noués dans le cadre de la traque internationale des biens mal acquis», confient des sources judiciaires.
Du côté de la Crei, l’on indique que «les commissions rogatoires envoyées au Luxembourg, au Panama, à Dubaï entre autres sont sur les traces d’importantes sommes d’argent» supposées appartenir à des dignitaires de l’ancien régime. L’on apprend que des investigations «très intéressantes» sont en cours à Chypre, à Dubaï, aux Iles Vierges Britanniques, au Luxembourg. Le Procureur spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite attend le retour de ces commissions pour la «consolidation des preuves» contre le fils du Président Wade.
Les commissions rogatoires internationales, en tant qu’actes de procédure dans le cadre de la traque des biens supposés mal acquis «vont ainsi faire la lumière sur la découverte des comptes suspects appartenant à une importante personnalité de ce pays». A noter que le Procureur général de Monaco a été saisi par une commission rogatoire internationale. L’autorité judiciaire de la Principauté avait désigné un juge d’instruction qui a mené des enquêtes sur place.