Un journaliste gambien arrêté pour la 2e fois depuis septembre 2012
BANJUL (Gambie), 10 mars 2013 (AFP) - Un journaliste gambien a été arrêté pour la deuxième fois depuis septembre 2012, a-t-on appris dimanche auprès de sa famille et du syndicat de la presse nationale.
Baboucarr Ceesay, vice-président du Syndicat de la presse de Gambie (GPU), a été arrêté vendredi par deux membres de l'Agence nationale de renseignement (NIA) peu après avoir quitté son domicile, selon un membre de sa famille.
Le GPU a confirmé cette arrestation, dont le motif n'était pas connu pour le moment.
M. Ceesay avait été arrêté une première fois en septembre 2012 avec un autre journaliste pour avoir demandé l'autorisation d'organiser une manifestation contre l'exécution de neuf condamnés à mort.
Les deux journalistes avaient été détenus durant près de quatre jours et la justice avait abandonné en octobre les charges de "conspiration" et d'"incitation à la violence" portées contre eux.
Les organisations de défense des droits de l'Homme et de la presse dénoncent régulièrement les conditions de travail en Gambie des journalistes qui y sont souvent arrêtés, contraints à la fuite ou à l'exil, ou encore portés disparus. Plusieurs radios et journaux ont été fermés ces derniers mois par le régime du président Yahya Jammeh.
Alagie Jobe, rédacteur en chef adjoint du quotidien pro-gouvernemental Daily Observer, est détenu depuis le 8 février par la NIA.
Selon des sources sécuritaires, lui et un autre journaliste - libéré pour sa part quelques jours plus tard - sont soupçonnés d'avoir utilisé des papiers à en-tête du Daily Observer pour faire des demandes officielles, contre rémunération, pour d'autres Gambiens.