UN PROGRAMME DE PRODUCTION DE RIZICULTURE BIOLOGIQUE SERA TESTÉ À OULAMPANE
SECURITE ALIMENTAIRE
Moussa SADIO |
Publication 10/04/2014
La production de riz biologique sera testée, dès la campagne 2015, dans la région sud, particulièrement, à oulampane, dans le département de Bignona. Estimé à près de 10 milliards de FCfa, ce programme prévoit de réaliser trois récoltes par an.
Un programme test de riziculture biologique, chiffré à 10 milliards de francs Cfa, va être mis en œuvre dans la communauté rurale d’Oulampane (Bignona), dès l’hivernage 2015. Il est initié par le projet « Culture selon nature » (Csn) porté par la société, Ecotopia. Prévu pour 5 ans, ce programme se propose de réaliser 3 récoltes chaque année, grâce à des ouvrages pouvant permettre de maîtriser l’eau à des niveaux souhaitables, dans les rizières. L’expérimentation se fera sur une superficie de 2 500 hectares. Une production de 3T/ha est prévue dans un premier temps avant de passer à un rendement de 6T/ha. Le coordonnateur du projet, M. Kaoussou Diémé, a rassuré que toutes les terres rizicultivables, qui sont dégradées à cause de la salinisation (remontée de la langue salée), seront régénérées et valorisées également. Il a fait savoir aussi que cette technique de culture biologique sera mise à profit pour cultiver d’autres spéculations comme le fonio, le maïs, etc.) et valoriser certains fruits comme la mangue. Le projet ne fera pas une monoculture, mais Il cultivera le riz, en rotation avec des légumineuses, ainsi que des plantes ligneuses et légumières, entre autres.
La culture biologique est expliquée comme étant une technique qui permet de cultiver, selon des normes, qui favorisent la durabilité de la fertilité du sol et préservent l’environnement. Avec ce programme, ses promoteurs estiment que la culture va devenir plus accessible aux populations qui vont produire à moindre coût. Ils ont considéré que celles-ci seront allégées de beaucoup de charges, soulignant aussi qu’elles ne devraient pas avoir besoin de payer des prestations pour le travail du sol ni d’argent pour aller acheter de l’engrais. Le programme a fait, récemment, l’objet de réunions notamment un Comité local de développement, un Comité départemental de développement, ainsi qu’un Comité régional de développement, respectivement à Oulampane, Bignona et Ziguinchor.
L’ambition, selon M. Diémé, est de faire en sorte que le projet rencontre l’adhésion de tous les acteurs pour que la collectivité locale puisse se sentir concernée, de même que l’Etat et les populations.
