UN PROJET DE LOI BIENTOT SUR LA TABLE DU CONSEIL DES MINISTRES
MEILLEURE PRISE EN COMPTE DE L’INTERET SUPERIEUR DE L’ENFANT
Le traitement médiatique en matière d’information relative à l’enfant reste toujours un problème au Sénégal. Ainsi, pour parer cela, des journalistes vont être formés pendant deux jours, sur «les droits de l’enfant et le traitement de l’information relative aux enfants». Une occasion qui marque le lancement officiel du «Projet d’amélioration des mécanismes de coordination et de communication entre les acteurs de l’Etat et de la société civile pour revendiquer les droits de l’enfant et assurer leur protection ». Lequel est initié par la Direction des droits humains (Ddh) du ministère de la Justice, avec l’appui de l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (Aecid).
Représentant du ministre de la Justice, Mouhamadou Moustapha Sèye, le Ddh a souligné que «les medias restent un levier important dans la protection et la promotion des droits de l’enfant. Cet atelier vous offre l’occasion de procéder à une analyse critique du traitement de l’information concernant l’enfant dans les medias (…)», a-t-il indiqué devant le coordonnateur du bureau technique de l’Espagne, Rafael Garcia.
Et de noter que la protection des droits de l’enfant est au coeur du Pse (Plan Sénégal émergent). Qui constitue une perspective de développement durable, axé sur la consolidation de l’Etat de droit, la réalisation d’infrastructures de base ainsi que la protection des couches vulnérables. «De quoi l’Etat a peur pour valider la loi qui règle définitivement le problème 'talibés'»
Dans cette perspective, dit-il, un groupe chargé de l’élaboration du projet de Code de l’enfant a déjà commencé ses travaux dont les conclusions seront livrées dans les délais. «Le projet de loi relative au défenseur des enfants, institutions indépendantes de promotion et de protection des droits de l’enfant, validé au plan technique par différents acteurs, sera très prochainement soumis à l’examen du Conseil des ministres. Après la phase de circulation au niveau ministériel».
Et selon lui, «la prise en compte de la dimension sous régionale du phénomène a conduit à une concentration sur la thématique avec les pays frontaliers. Un mécanisme de coordination entre les forces de sécurité et les intervenants directs pour renforcer la surveillance des mouvements d’enfants le long des zones frontalières et axes routiers a été mis en plan».
«Pour renforcer cette dynamique, le Sénégal a élaboré la stratégie nationale de protection de l’enfance, le budget est chiffré à 8,9 milliards Fcfa», fait-il savoir. Pour Mame Ngor Diouf, directeur adjoint du Ddh, ce projet s’articule autour de 4 axes. Il s’agit du renforcement du cadre juridique et institutionnel de promotion et de protection des droits de l’enfant, du renforcement des capacités des acteurs, de la vulgarisation des textes nationaux et le partage et de la capitalisation des résultats.
Toutefois, alors que certains se sont interrogés pour savoir «de quoi l’Etat a peur pour valider la loi qui règle définitivement le problème 'talibés'», les journalistes et autres participants ont déploré, entre autres, le manque de suivi après ces genres de rencontres, le non-respect des lois.