Un rebelle tué, une arme et 8 chargeurs garnis saisis
ZIGUINCHOR: ACCROCHAGE ENTRE BANDE ARMEE ET SOLDATS SENEGALAIS
Un élément supposé appartenir au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) a été tué par l'Armée lors d'un accrochage dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 avril 2013. Il faisait parti d'un groupe d'assaillants qui ont éventré une boutique à Sindian dans le département de Bignona.
Des bandes armées font encore parler d’elles en Casamance. Malgré la volonté de ténors de la branche armée (Atika) du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) et de l’Etat du Sénégal de renouer le dialogue pour une paix définitive, des braquages continuent d’être enregistrée dans la région Sud du pays en proie à plus de 30 ans de conflit armé.
L’une des dernières attaques «rebelles» en date remonte à la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 avril 2013. Les soldats mis au parfum sont intervenus «immédiatement». Bilan de l’accrochage: «un élément de la bande armée a été tué. Son corps a été acheminé à la morgue de l’hôpital régional de Ziguinchor», informe un communiqué de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA), signé le colonel Abou Thiam (Directeur).
Selon nos confrères de la radio Rfm, la victime rebelle était «habillé d’une tenue militaire de l’armée gambienne». De même «un fusil de type AK47 (Kalachnikov) et huit (8) chargeurs garnis ont été récupérés» par un détachement d’intervention militaire qui, alerté par les populations, s’est immédiatement porté sur les lieux, «obligeant les bandits armées à battre en retraite», précise l’Armée.
Cependant, la DIRPA souligne dans le bilan du cambriolage, qu’«une vingtaine de sacs de riz et d’autres denrées alimentaires ont été emportés» par les assaillants qui ont éventré le commerce d’un ressortissant mauritanien. Et de rappeler que c’est aux environs de 03 heures du matin, qu’une «bande armée d’une vingtaine d’hommes à bord de véhicules s’est infiltrée dans les lisières Nord de la localité de Sindian (département de Bignona), pillant une boutique appartenant à un ressortissant mauritanien».
La Casamance, couvrant les régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda, est en proie à une rébellion indépendantiste menée par le MFDC depuis 1982, avec à la clé plusieurs victimes civiles ainsi que dans les rangs des rebelles et de l’Armée sénégalaise.
Après les gages du chef rebelle Salif Sadio du MFDC, un autre chef rebelle, Ousmane Niantang Diatta, a appelé ces frères d’Atika à déposer les armes «afin d’arriver à des négociations justes et sincères». C’était à travers le plateau de la télévision nationale RTS le 17 avril dernier. Une déclaration qui ne semble pas partager par les autres chefs du maquis, selon qui, leur frère d’arme (Ousmane Niantang Diatta) «ne peut pas parler au nom du MFDC, car il a quitté le front depuis un an».
D’ailleurs, récemment, dans une déclaration à l’issue d’un séminaire tenu à Ziguinchor, le Groupe de Réflexion pour la Recherche de la Paix en Casamance dirigé par Robert Sagna avait invité à trouver une solution à la question de la nourriture des combattants et de leur santé dans le maquis en guise de solution aux braquages répétés. «Ce sont-là des questions urgentes qu’il faut résoudre pour mettre fin aux braquages et autres agissements des bandes armées dans la région», soutient le groupe de Réflexion.
Aussi le Collectif des cadres casamançais (CCC) a également appelé à «faire cesser les braquages sporadiques» qui, «sont apparemment la conséquence d’un manque de subsistances dont souffrent par moments certains éléments armés du MFD».