UNE AUDIENCE SPECIALE DANS LES 72H
ÉVACUATION SANITAIRE DE BIBO BOURGI
On le savait déjà, Bibo Bourgi souffre d’une maladie cardiaque sévère. Il ressort des deux rapports déposés par les experts commis par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) que le co-accusé de Karim Wade souffre d’une insuffisance rénale liée à la présence de calculs dans les reins.
Selon nos sources, les rapports indiquent que “la présence à moyen terme du calcul au niveau du bassinet va détruire son rein. Ou être le point de départ d’une infection généralisée, une septicémie”.
Le cas de l’homme d’affaires nécessiterait plusieurs interventions chirurgicales. En effet, lors de son intervention chirurgicale, le 28 juin dernier, à l’hôpital général de Grand-Yoff, Bibo Bourgi a contracté une bactérie qui a donné lieu à une maladie nosocomiale. Cette bactérie, dit-on, résiste à tous les antibiotiques.
Le médecin colonel Serigne Maguèye Guèye, chirurgien urologue et le Dr Ousmane Dièye, cardiologue, ont été choisis par la Crei pour se prononcer sur l’état de santé de Bibo Bourgi. Après que le Dr Mbaye Paye, expert désigné par la commission d’instruction et le Dr Adama Kane se soient déjà prononcés sur le cas Bibo Bourgi. Ils avaient tous les deux conclu à l’incompatibilité de la santé de Bourgi avec les rigueurs carcérales.
Dans un communiqué, les avocats de Bourgi rappellent que c’est sur la base de ces deux rapports que leur client avait obtenu une liberté provisoire. D’ailleurs, à ce propos, Me Baboucar Cissé, l’un des avocats, fait remarquer que le dossier Bibo Bourgi comporte quatre rapports d’expertise de quatre médecins différents qui concluent que le cas de son client nécessite une évacuation sanitaire urgente en France.
D’autant que sa situation clinique peut mettre en jeu son pronostic vital. Les deux rapports des experts désignés par la Cour étant déjà sur la table du président Henri Grégoire Diop, une audience spéciale devrait être convoquée “dans les 72h”, pour que la Cour statue sur le cas Bibo Bourgi.
Les avocats de l’homme d’affaires considèrent donc que “le moment est venu pour la Crei de prendre ses responsabilités”. Car, disent-ils, “de toute évidence M. Bibo Bourgi ne peut participer à ce procès que vivant et bien portant”.