UNE EXIGENCE DÉMOCRATIQUE
LA PROTECTION DE L’AUTORITÉ
“L’opposition est dans son rôle”. Ainsi justifie-t-on les critiques tous azimuts des opposants au régime du Président Macky Sall. Rien de plus normal dans une démocratie qui se nourrit des contradictions inhérentes aux imperfections humaines. Mais les nuisances de l’excès n’inspirent-elles pas des craintes de trouble à l’ordre public ?
Au contraire de la dictature accoucheuse de silence collectif, le Sénégal a fait l’option irréversible de la démocratie qui repose fondamentalement sur la reconnaissance des droits de l’homme constitutifs de son essence et que l’Etat a l’obligation de protéger. Ceux-ci s’analysent en droits civiques et politiques consacrés par la constitution, parmi lesquels la liberté d’expression qui garantit au citoyen la possibilité d’exprimer son accord ou son désaccord sur les actes de gouvernance.
Cependant force nous est de reconnaitre des dérives regrettables dans les attaques et autres critiques adressées aux gouvernants. C’est le cas de ceux qui, mus par une haine incompréhensible, préfèrent s’attaquer à la personne du Président de la République et non à ses idées ou à sa politique.
Or le débat démocratique est un débat d’idées sensées orienter les choix et les décisions vers des trajectoires porteuses de progrès et de bien-être au profit des populations. Le reste n’est que verbiage stérile au mieux, ou bien injures et invectives.
A ce propos, les sorties médiatiques de certaines personnalités de l’opposition depuis l’accession du président Macky SALL au pouvoir constituent une somme déplorable de propos outrageants, à vocation démoralisatrice. Un déficit d’arguments qui les plonge dans les abimes de la démesure.
Cette attitude révélatrice d’un malaise de l’opposition à formuler des alternatives programmatiques produit de la pollution politique insupportable. La diabolisation à outrance dans l’insolence et l’injure n’a jamais constitué un raccourci fiable et crédible en direction du FAUTEUIL.
Elle minore son auteur et par ricochet engendre le mépris et la méfiance des citoyens soucieux de respect et de convivialité. Ces responsables politiques qui aspirent à reconquérir un pouvoir qui leur a filé entre les doigts par vanité et arrogance, ruminent difficilement leur défaite. Hautains ils furent, minables ils devinrent.
Le président de République est une institution. Son respect est un devoir civique au même titre que payer ses impôts ou respecter le code de la route, sous peine d’être sanctionné. C’est tout le sens de l’article 80 de notre constitution qui crée le délit d’outrage au chef de l’Etat.
Certains réclament son abrogation estimant ses dispositions limitatives de la liberté d’expression. Que devient alors le droit à la dignité et à l’intégrité morale? Le chef de l’Etat considéré comme la plus haute institution du pays doit-il être fragilisé par des propos mensongers portant atteinte à son honneur et à sa dignité d’homme ?
Si la loi permet à tout citoyen d’ester en justice contre l’injure ou la diffamation, pourquoi le Président ne bénéficierait-il pas de ce droit ? Sous ce rapport, le législateur a bien fait de lui dédier l’exclusivité d’une protection législative contre des écarts langagiers à but destructeur sous un couvert politique incandescent, et de corser les peines y afférents.
La protection physique, morale et juridique de l’Autorité est une exigence démocratique qui n’aurait même pas besoin d’être codifiée dans une société moralement responsable et politiquement mature. Certains dérapages heurtent le bon sens, altèrent les rapports de voisinage politique et menacent en définitive le commun vouloir de vie commune.
Le décès regrettable de l’étudiant Bassirou Faye (que la terre de Diourbel lui soit légère) fut l’occasion pour certains acteurs de réclamer la démission des Ministres Mary Teuw Niane et Abdoulaye Daouda Diallo en charge respectivement de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche; de l’Intérieur et de la Sécurité publique, accusés d’être les responsables de ce drame.
Ces demandes utopiques cherchent uniquement la fragilisation d’un gouvernement cohérent et solidaire autour d’objectifs hautement républicains et porteurs de développement.
Le Pr Mary Teuw Niane, un homme de pensée émérite, a entrepris des réformes salutaires pour l’Enseignement Supérieur devenu ingérable, résultat du “sit in” des infrastructures face à l’échelle mobile des effectifs.
Les solutions préconisées et la démarche inclusive et participative empruntée devrait aboutir à une meilleure répartition des effectifs dans les structures publiques et privées grâce à un volontarisme financier de l’Etat, appuyé par ses partenaires au développement avec une participation plus marquée des familles, dans une perspective d’amélioration de la prise en charge sociale et académique des étudiants.
Les soubresauts inhérents aux changements réducteurs de privilèges perturbent la symphonie qui reprendra de plus belle grâce à l’engagement de M. le Président de la République pour annihiler les pressions stériles de politiciens manipulateurs, prompts à crier au scandale pour se donner bonne conscience.
“Man ken duma xoqatal”, lançait le Président Senghor à ses détracteurs. Idem pour l’actuel locataire du palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor. La caravane doit passer et elle passera. La destinée de notre pays qui repose sur l’éducation et la formation de sa jeunesse en fait un impératif catégorique.
M. Ibrahima Diao
Coordonnateur APR Commune de Fass NGOM.