UNE NÉCESSITÉ DE COMBLER LE DÉFICIT BUDGÉTAIRE
EMISSION DE BONS DU TRÉSOR
Les bons du trésor sont définis comme étant des titres d’Etat, émis en représentation d’emprunts pour financer un déficit budgétaire ou de drainer l’épargne monétaire des ménages et autres agents économiques. Ces instruments, utilisés par le trésor public, négociables sur l’ensemble des banques, intervenant sur le marché monétaire.
L’Etat, ayant un besoin de trésorerie, pourrait procéder à un appel d’offres par adjudication de bons du trésor. Cette opération est souvent lancée, lorsque l’Etat n’a pas atteint son plafond d’endettement. Il y’a cette nécessité aussi, disent-ils, lorsque les recettes sont inférieures aux dé- penses ou s’il y’a un gap à combler. Il permet de verser des intérêts aux souscripteurs sur une durée de 12 à 24 mois.
La recrudescence des appels d’offres par adjudication des bons du tré- sor motive cette lecture. Ces derniers temps, les journaux font paraître des annonces d’appels d’offres, allant dans ce sens. L’inquiétude ou la curiosité à savoir, s’il s’agit d’un impératif ou d’une nécessité, pousse à poser le débat.
Mais, les hommes avertis, interpellés sur la question prouve à suffisance l’absence de risques, derrière cette opération. Au contraire, ces derniers, semblent valider la procédure au cas où, l’Etat a senti ce besoin. Et, il a été constaté que ces bons du trésor, restent souvent une nécessité pour couvrir les besoins, en termes de financement d’un Etat.
Alors, loin de vouloir affirmer si, les caisses de l’Etat sont à sec ou pas, ces économistes apprécient à juste titre la faisabilité de cet appel d’offres. « L’émission du bon du trésor est une modalité de financement du déficit budgé- taire de l’Etat par appel à l’épargne des entreprises et des ménages. Cet appel a une durée de 12 à 24 mois.
Il vise à avoir une partie du budget, permettant de verser des intérêts aux souscripteurs », expose l’ancien directeur de la Bourse régionale des valeurs immobilières, Ousmane Birame Sané. Ainsi, le décret n° 93-1116 du 30 septembre, pré- voit trois catégories de bons du trésor.
Il s’agit des bons sur formules, des bons en compte de dépôt et des bons en compte courant. Mais, il faut ajouter, à la faveur du règlement n° 06/CM/Uemoa du 06 juillet 2001, une nouvelle catégorie de bons du trésor.
Cette dernière catégorie est symbolisée par des bons en compte courant, émis par voie d’adjudication avec le concours de la Bceao. L’économiste trouve normal l’application de cette procé- dure, lorsque les recettes sont inférieures aux dépenses ou s’il y’a un gap à combler.
«C’est normal de procéder à l’émission des bons de trésor. L’Etat est comparable à un père de famille. Il arrive que les comptes du père soient à sec. Là, il est obligé de recourir à des prêts. Mais, le remboursement se fera sur les recettes fiscales à venir », précise Ousmane Birame Sané.
Il y’a des risques, retient-il, si l’Etat en fait recours de manière répétitive. Mais, au Sénégal l’endettement de l’Etat est encadré par les accords de l’Union économique monétaire ouest africaine (Uemoa) et ceux de Breton Wood qui servent de garde-fous.