VERS L’ERADICATION DE LA PAUVRETE PAR DES ECONOMIES PAR LE DEVELOPPEMENT DURABLE
AGENDA POST 2015
Dakar, 2 août (APS) – Une équipe d’experts de haut niveau de 27 personnalités a été mise sur pied par le secrétaire général des Nations Unies pour engager des consultations nationales sur l’agenda de développement post 2015, afin d’arriver à l’éradication de la pauvreté et la transformation des économies par le bais du développement durable.
Des représentants de ce groupe de haut niveau sont présents à Dakar pour partager avec les autorités les résultat de ces consultations lors d’un atelier de restitution et de validation du rapport organisé vendredi par le ministère de l’Economie et des Finances et le Programme des Nations Unies pour lé développement (PNUD).
Le programme de développement post 2015 sera ainsi ‘’un programme universel qui devra se baser sur de grandes réorientations transformatrices où personne ne sera laissé de côté en plaçant le développement durable au cœur des débats’’, a assuré le rapporteur du panel de haut niveau, Pr Fulbert Géro Amoussougou, président du Conseil d’analyse économique.
‘’Nous pouvons être la première génération de l’histoire de l’humanité à éradiquer la faim et à s’assurer que tous accèdent à un niveau élémentaire de bien-être. Il ne peut y avoir d’excuse. Il s’agit d’un programme universel, pour lequel chacun aura à faire face aux incertitudes de la vie’’, a-t-il relevé dans la présentation du rapport.
Ainsi, il s’agit parmi les principes identifiés dans le rapport de ‘’transformer les économies pour créer des emplois et favoriser un monde de croissance, de construire la paix et créer des institutions efficaces, transparentes et responsables pour tous mais aussi de créer un nouveau partenariat mondial’’, a-t–il ajouté.
Le groupe estime que ces orientations fondamentales considérées dans leur ensemble peuvent supprimer les barrières qui maintiennent certaines personnes à l’écart et mettre fin au fléau de l’inégalité des chances.
‘’Ce qui est à la fois notre vision et la responsabilité qui nous est dévolue, c’est de mettre fin à l’extrême pauvreté sous toutes ses formes dans le contexte du développement durable et de mettre en place des éléments constitutifs d’une prospérité durable pour tous’’, a rappelé le professeur Amoussouga.
Pour Babacar Mbaye, directeur du Plan qui a présidé l’atelier, la rencontre permettra de prendre connaissance du contenu du rapport régional et d'identifier les points de convergence avec le rapport national du Sénégal sur l’agenda post 2015.
‘’Le Sénégal a terminé ses consultations nationales qui ont abouti à la production de rapport validé le 14 juin. Ces consultations ont été menées en ayant le souci d’entendre la voix de toutes les catégories d’acteurs suivant le principe d’inclusion, d’approche ascendante, la participation, l’appropriation et l’obligation de rendre compte’’, a-t-il souligné .
Ces rencontres ont permis de dégager les perceptions que les populations avaient des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et ''dénoté une faible connaissance et un faible niveau d’appropriation de ces objectifs de développement universel'', a ajouté M. Mbaye.
‘’Il faut noter que des avancées notables ont été enregistrées dans le domaine de l’éducation, de la santé, l’accès à l’eau potable, entre autres, il convient de noter également que des lacunes ont été notées dans la définition et la mise en œuvre des OMD’’, selon le directeur du Plan.
A ce propos, il a cité le focus mis sur les résultats quantifiés au détriment des conditions favorisant l’atteinte d’objectifs comme la prise en compte des besoins de transformation économique, pour relever le défi d’éradication de la pauvreté.
Pour le directeur pays du PNUD, Boubou Dramane Camara, ‘’avec ce rapport le Sénégal contribuera significativement à l’adoption d’un développement international post 2015 inclusif de portée universelle avec des objectifs clairement définis, une échéance raisonnable, des indicateurs pertinents’’.
''Il ressort des conclusions du rapport national post 2015 du Sénégal que le nouvel agenda pour le développement défini par les Sénégalais et pour les Sénégalais s’articule autour d’orientations prioritaires'', a-t-il précisé.
C’est, entre autres, selon M. Camara, ''le renforcement du socle social du développement humain, la promotion d’une économie compétitive et créatrice d’emplois décents et la mise en place d’une gouvernance favorable au développement durable''.