VERS LA REOUVERTURE DE L’AFFAIRE Me BABACAR SEYE
On va vers la réouverture de l’affaire Me Babacar Sèye, si l’on croit le président du groupe parlementaire Bennoo bokk Yakaar, Moustapha Diakhaté. Démentant Doudou Wade qui accuse Macky Sall d’avoir augmenté les salaires des députés, Moustapha Diakhaté annonce également la constitution d’une commission d’enquête parlementaire, «pour trouver les vrais bénéficiaires des milliards de francs issus du décret d’avance 2012-198 du 23 janvier 2012 pris par Abdoulaye Wade «en faveur» de l’Assemblée nationale».
La sortie de Doudou Wade, accusant Macky Sall d’avoir augmenté le salaire les députés, fait sortir le président du groupe parlementaire Bennoo bokk Yaakaar de ses gonds. Et Moustapha Diakhaté révèle l’abrogation prochaine de la loi Ezzan et une enquête parlementaire sur le décret d’avance de Me Abdoulaye Wade pour l’Assemblée nationale. En effet, dans un communiqué parvenu à la rédaction, il annonce «l’abrogation prochaine des lois scélérates dont celle portant l’amnistie du commanditaire et des auteurs de l’assassinat de Me Babacar Sèye».
Il faudrait alors s’attendre à la réouverture de l’affaire Me Babacar Sèye. D’ailleurs, l’une des personnes condamnées alors, Pape Ibrahima Diakhaté, avait demandé, dans une interview accordée à Grand-Place, aux autorités la réouverture de l’affaire. Il avait promis de faire des révélations.
Se faisant toujours menaçant, le président du groupe parlementaire Bennoo Bokk Yakaar annonce «la constitution d’une commission d’enquête parlementaire pour trouver les vrais bénéficiaires des milliards de francs issus du décret d’avance 2012-198 du 23 janvier 2012 pris par Abdoulaye Wade, alors de l’Etat, «en faveur» de l’Assemblée nationale».
Une menace qui s’adresse à l’ancien président du groupe parlementaire libéral et démocratie, Doudou Wade. Aussi, l’Assemblée nationale va-t-elle annuler «l’illégale expulsion de l’Assemblée nationale des députés Moustapha Cissé Lô et Mbaye Ndiaye». Non sans citer, les réformes réalisées en moins de huit mois par la douzième législature. Il s’agit notamment, de la suppression des « inutiles et budgétivores institutions », l’adoption des lois pour la bonne gouvernance, le progrès social comme le code de transparence, la bourse de sécurité familiale et de la Couverture maladie universelle etc. Ainsi, Moustapha Diakhaté dira à Doudou Wade que leur bilan législatif se résume «aux tristes tripatouillages de la Constitution et de la honteuse vassalisation de la représentation nationale».
Evoquant la supposée augmentation de salaires des députés, le président du groupe parlementaire Bennoo bokk Yakaar explique que « depuis le début de la douzième législature, la questure ne couvre que 20 % des droits au logement des députés. Pour réparer cette anomalie et les empêcher d’être injustement les victimes d’une situation qu’ils n’ont pas créée ».
C’est pourquoi, ajoute la même source, « le président de l’Assemblée nationale, et non le président Macky Sall, contrairement aux contrevérités de Doudou Wade, a pris la décision d’allouer aux parlementaires une indemnité mensuelle exceptionnelle de 150 000 francs. Cette mesure a été prise dans le seul but de leur permettre de supporter toutes les charges d’hébergement liées à leur fonction. Cet appui provisoire prendra fin dès l’achèvement des travaux de restauration de l’Hôtel des Députés de Sandaga».