VERS UN PLAN TRIENNAL DE SORTIE DE CRISE
SEDHIOU-LA FILIERE ANACARDE ETOUFFEE PAR UNE PANOPLIE DE MAUX
La filière anacarde traverse des difficultés énormes dans la région de Sédhiou. Elles ont pour noms : enclavement routier et fluvial, absence de financements, accès pénible voire impossible à la terre, entre autres maux. Pour œuvrer à relever les productions, les acteurs du secteur ont planché sur la question et s’acheminent vers la validation d’un plan triennal de gestion de la situation.
Les difficultés liées à la mobilité urbaine et inter urbaine dans la région de Sédhiou, l’insécurité dans certaines contrées frontalières et les ennuis relatifs à l’accès à la terre et aux financements sont les maux qui freinent l’envol de la filière anacarde dans la région de Sédhiou. Ce sont les acteurs de ce secteur qui l’ont fait savoir cette semaine, à l’occasion d’un atelier de partage.
Selon Ibrahima Khalil Sagna, le président régional du cadre de concertation des acteurs de la filière anacarde de Sédhiou, ils se sont rendus compte que : " la plupart des sols occupés par des producteurs ne le sont qu’à titre provisoire. La production souffre aussi de l’insécurité dans certains endroits de la région. L’accès aux financements nous est également difficile. La filière du cajou souffre du fait que, compte tenu des difficultés, nous peinons à accéder aux marchés ».
Un plan triennal est dressé sous la houlette du PADEC, programme d’appui au développement économique de la Casamance, à l’effet de redonner de la valeur à l’anacarde souligne Cheick Guissé, technicien au PADEC. « Nous cherchons à relever le défi du professionnalisme et de l’esprit d’entreprenariat, à faire en sorte que les acteurs deviennent de vrais professionnels. Nous voulons renforcer les capacités des acteurs et des moyens de travail. Nous avons aussi des enjeux d’exportation et de commercialisation aussi bien à l’interne que l’extérieur », a-t-il expliqué. Enfin, les promoteurs de cette filière sollicitent les pouvoirs publics pour leur garantir sécurité et accès au crédit, entre autres urgences de l’heure, pour endiguer le mal.