Vers une rude bataille judiciaire entre Wade et le BSDA
PATERNITE DU MONUMENT DE LA RENAISSANCE AFRICAINE

La paternité du monument de la Renaissance Africaine, un projet de Wade, risque de créer bientôt beaucoup de bruit dans le pays. En effet, si l’on en croît Mounirou Sy, Directeur général du Bureau sénégalais du droit d’auteur (Bsda), un conflit risque de surgir entre Me Wade qui soutient détenir les droits d’auteur et la structure qu’il dirige qui ne croit pas à cette thèse.
Depuis le début de ses travaux, le Monument de la Renaissance africaine, un projet de Me Abdoulaye Wade ne cesse de faire parler de lui. En effet, des critiques ont fusé de partout pour condamner la mise en œuvre de ce projet. Mais aujourd’hui encore, le Monument fait parler de lui. Et cette fois-ci, il s’agit d’une polémique née autour de la paternité du monument. En tout cas, Me Abdoulaye Wade prétend détenir un droit d’auteur de 35% pour avoir dessiné le projet. Un avis non partagé par le Bureau sénégalais du droit d’auteur (Bsda).
C’est son Directeur général Mounirou Sy qui l’a annoncé dans la capitale du rail. Selon lui, un conflit risque de surgir dans les prochains jours entre le Bsda et Me Abdoulaye Wade, sur le statut du Monument de la Renaissance que ce dernier qualifie d’œuvre de commande. Selon lui, cette idée d’œuvre de commande agitée par Me Wade ne passera pas, car le Bsda ne protège pas une idée mais une œuvre.
Quoi qu’il en soit, dit-il, l’Etat à travers le Bsda ira jusqu’au bout dans le contentieux qui sera certainement ouvert autour de cette affaire. Mounirou Sy était à Thiès dans le cadre d’une rencontre avec les acteurs culturels, qui en ont d’ailleurs profité pour faire le procès des réseaux câblés. Selon Jules Dramé de la troupe Janxeen Productions, les réseaux câblés ruinent les artistes comédiens, sans qu’ils n’aient aucun moyen de les combattre.
A cause d’eux, les Cd ne sont plus vendus. Pour Mounirou Sy, la réflexion est en cours, mais aucune solution définitive n’est encore trouvée.
Cependant, dit-il, force est de reconnaître qu’ils ont une base légale car ayant obtenu de l’ancien régime un acte administratif leur permettant d’opérer. «Le système est déjà là et la solution pourrait être de faire des câbleurs des clients du Bsda. Ainsi, s’ils versent par exemple une somme de 500 FCFA par client au titre du droit d’auteur, cela fera une masse financière énorme à reverser aux comédiens», propose-t-il.