VOTER DES LOIS SUR LE LITTORAL, UNE QUESTION DE "JUSTICE SOCIALE"
WORE GANA SECK, DIRECTRICE ONG «GREEN SENEGAL»
La directrice de l'Ong "Green Sénégal", Woré Gana Seck a plaidé pour le vote d’une loi allant dans le sens de la préservation et la conservation du littoral sénégalais. L’ancienne présidente de la commission environnement du Conseil économique et social a profité de la cérémonie de signature du protocole entre la collectivité lébou et la communauté Gueth ndarien, à Saint-Louis, pour sonner l’alerte et sensibiliser sur les multiples agressions et les énormes préjudices subies par les côtes sénégalaises et ses conséquence dans le domaine de la pêche, des activités agricoles et sur l’environnement.
«Je demande au Grand Serigne de Dakar Abdoulaye Diop ainsi que tous les députés à l’Assemblée nationale de porter le combat pour le vote de lois sur le littoral sénégalais. Son vote est conforme à la promesse faite par le Président Macky Sall. Il avait déclaré qu’il allait tout faire pour sauvegarder l’intérêt du grand nombre. Ce grand nombre, ce sont les pêcheurs, les agriculteurs qui subissent aujourd’hui tous ces préjudices. Je suis de tout cœur avec les jeunes qui ont initié à Dakar la marche contre l’érection du mur sur la corniche et pour la protection du littoral. Ces jeunes sont animés par une bonne cause parce que la mer et les côtes sont un enjeu vital pour les populations. Mais j’avais décidé de venir à Gueth Ndar et accompagner le Grand Serigne de Dakar pour le partenariat».
Selon la directrice de « Green Sénégal», le Sénégal doit être un champion dans la promotion de lois portant sur la protection de l’environnement. Le Sénégal doit être un et montrer l’exemple en votant des lois pour le littoral. "Voter des lois sur le littoral est une question de justice sociale. Des lois ont été votées à Durban, à Johannesbug ou à Rio»
Devant la communauté gueth ndarien et lébou, Woré Seck en a profité pour démontrer les nombreux méfaits causés par les changements climatiques et les agressions sur les côtes sénégalaises. Elle mettra principalement l’accent sur la brèche qui a été ouverte sur l’embouchure du fleuve à Saint Louis et ses conséquences.
«Les constructions sur les côtes sont une véritable menace pour les pêcheurs. Nous avons visité la brèche qui est passé de 7 mètres à 7 km. Les femmes qui cultivaient de l’aubergine et d’autres produits maraîchers sont aujourd’hui dans le désarroi puisque les sols se sont appauvris », a-t-elle soutenu.