VIDEOAUDIOWADE EXIGE LE DÉPART DE MACKY
Meeting du Pds et ses alliés : L’ancien chef de l’État propose la mise en place d’une commission de transition et l’organisation d’une présidentielle anticipée le 29 juin ou le 6 décembre 2015
Abdoulaye Wade demande à Macky Sall "d’avoir le courage de démissionner de son poste de président de la République". L’ancien chef de l’État, qui présidait le meeting du Pds et ses alliés, ce vendredi à la Place de l’Obélisque, estime que, "vu la situation désastreuse dans laquelle il a plongé le pays depuis son élection", son successeur a montré son "incompétence".
Si son appel est entendu, le pape du Sopi propose la mise en place d’une "commission de transition et l’organisation d’une présidentielle anticipée le 29 juin 2015 ou le 6 décembre de la même année".
Devant une foule de militants acquis à sa cause et de responsables de son parti, Wade fixe un ultimatum de trois jours à Macky Sall pour réagir à son interpellation. Il promet de rendre compte à ses militants "après le sommet de la francophonie au cours d’une autre manifestation" qu’il convoquera.
Avant de demander le départ de son successeur, l’ancien chef de l’État a listé les "affaires qui méritent des éclaircissements" de la part du pouvoir en place. Parmi les dossiers les plus marquants, l’affaire Arcelor Mittal et l’octroi d’un permis d’exploitation et d’exploration de pétrole à Aliou Sall, frère de Macky Sall.
"À quel titre lui a-t-on donné ce permis à part qu’il est le frère du Président ?», s’est interrogé Wade. Qui accuse : «Ce permis d’exploitation du pétrole, entre Saint-Louis et Kayar est d’une valeur de 200 milliards de francs Cfa. Sur le capital de la société mise en place à cet effet, Aliou Sall détient 30% tandis que l’État du Sénégal et ses partenaires étrangers se retrouvent respectivement avec 10% et 60%."
Le leader du Pds exige qu’Aliou Sall reverse son pourcentage à l’État qui, le cas échéant, se retrouverait avec 40% du capital de la société d’exploitation et d’exploration du pétrole en question. Wade annonce une plainte contre le frère du Président "pour l'obliger à se plier".
Avant de lever la séance, l'ancien Président a demandé à ses militants de rentrer chez eux comme ils étaient venus répondre à son appel, "dans la paix, sans casse ni troubles". Il n'a pas manqué de demander aux forces de l'ordre d'éviter de provoquer la foule.