WADE, LE PLAN B
CONFESSIONS DE SOULEYMANE NDÉNÉ NDIAYE
Le dernier Premier ministre du régime libéral a fait, hier, une révélation de taille, en marge de la Conférence inaugurale de l'Iam sur l'éthique en politique qu'il animait. Souleymane Ndéné Ndiaye a assuré que "Me Abdoulaye Wade sera le candidat du Pds en 2017".
Me Abdoulaye Wade serait-il le plan B du Parti démocratique sénégalais (Pds), au cas où Karim Wade ne serait pas apte à prendre part à la prochaine élection présidentielle ?
En tout cas, pour son ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, il n'y a aucun doute sur cette question. "Me Abdoulaye Wade sera le candidat du Pds en 2017", clame-t-il, en marge de la Conférence inaugurale de l'Iam sur l'éthique en politique qu'il animait.
Pour étayer son affirmation et asseoir sa certitude, le dernier chef de gouvernement du régime de Me Wade dit :
"Il avait déclaré que personne ne peut assurer les destinées du parti, si ce n'est lui-même. Aujourd'hui, il est encore là, et il cherche à diriger ce parti jusqu'en 2017. Sans compter qu'il a choisi son fils Karim Wade comme candidat, alors que tout le monde sait que, du point de vue de la loi, cette candidature sera déclarée irrecevable, s'il n'est pas amnistié".
Main tendue aux libéraux laissés pour compte
En effet, souligne Souleymane Ndéné Ndiaye - qui a déjà annoncé qu'il sera candidat à la Présidentielle de 2017 - "toute personne condamnée à plus de 5 ans ne peut ni se présenter, encore moins voter lors d'une élection. Et puisque Karim Wade se trouve dans cette situation, je ne vois pas qui d'autre, à part Abdoulaye Wade, peut être candidat. Parce que pour lui, les autres n'ont pas cette capacité, et c'est pour cette raison qu'il a imposé son fils".
Face à cette situation, Souleymane Ndéné Ndiaye a invité tous les responsables du Pds à rejoindre sa formation politique qu'il va lancer le 28 mai prochain. "J'invite tous les responsables du Pds à me rejoindre. Car ils savent tous que je suis le plus expérimenté. Et c'est pour cette raison, que Me Wade m'avait choisi comme chef de gouvernement", a-t-il affirmé.
Sur la rencontre initiée par Idrissa Seck, Cheikh Bamba Dièye, Pape Diop, Abdoulaye Baldé, Mamadou Diop "Decroix", Oumar Sarr et Djibo Leyti Ka, pour pousser le pouvoir de Macky Sall vers la sortie, Souleymane Ndéné Ndiaye s'est voulu très clair.
"Je ne demande pas qu'ils m'invitent. Je ne suis pas ce genre de personne. Mais, s'ils m'invitent, je vais les rejoindre. Car tout le monde sait que c'est très risqué d'aller à une élection sans coalition", a-t-il martelé.
Transhumance : "Quand je serai Président..."
Par rapport à la transhumance aussi, l'ancien Premier ministre s'est voulu catégorique. "Je bannis la transhumance, je la réprouve, c'est une contre-valeur de la politique. C'est le pire des actes qu'un acteur politique peut poser. Les transhumants doivent être retirés de la liste des électeurs, car ils ont trahi tout le monde.
D'ailleurs, quand je serai président de la République, avec une majorité à l'Assemblée nationale, je vais mettre dans le Code électoral que tout transhumant perd ses droits civils, civiques et politiques", a-t-il fait comprendre.