Y’EN A MARRE DEMANDE L’INTERVENTION DE MACKY SALL
LIBÉRATION DE FADEL BARRO, FOU MALADE ET ALIOUNE SANÉ
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Y’en a marre demande à l’Etat de s’impliquer pour obtenir une libération rapide de Fadel Barro, Fou Malade et Alioune Sané. Ils auraient déjà subi des actes de torture, selon ce mouvement.
Au lendemain de l’arrestation de Fadel Barro, Alioune Sané, Fou Malade en Rdc, Y’en a marre est sorti de sa réserve pour exiger la libération de ses membres. Mais, il a voulu engager la responsabilité de l’Etat dans cette affaire qui va sans doute se dénouer grâce à la diplomatie.
Thiat, qui devait prendre hier l’avion pour rejoindre la capitale congolaise, confirme les tractations entre Dakar et Kinshasa : «Nous avons appris que les autorités sénégalaises ont commencé à s’activer pour permettre à nos camarades de recouvrer la liberté».
Face à cette situation, le mouvement Y’en a marre annonce le déroulement sans entrer dans les détails d’un plan d’actions si les autorités congolaises «s’entêtent» à maintenir Fadel Barro et les autres en détention.
Pour l’instant, les responsables de Y en a marre n’ont pas d’infos sur la situation de leurs camarades. Mais, ils ont partagé les rumeurs sur d’éventuelles atrocités qu’ils auraient subies dans ce pays. En attendant, Thiat exige que l’intégrité physique de leurs «copains» soit préservée.
De toute façon, ils ne sont pas rassurés par la sortie du Porte-parole du gouvernement congolais qui a chargé les personnes arrêtées.
«Un Porte-parole congolais a fait une sortie sur Rfi pour dire que nous sommes des mercenaires venus au Congo pour former les jeunes aux techniques des armes. Et nous sommes entrés au Congo de manière frauduleuse. Nous disons que Y’en a marre n’a jamais prôné la violence. Nous ne sommes pas un mouvement insurrectionnel», soutient le rappeur.
Aujourd’hui, les membres de Y en a marre, restés à Dakar, refusent de céder à la peur et à l’intimidation et continuent à afficher leur volonté de poursuivre leur combat partout en Afrique. Simon et Kilifeu se préparent justement à se rendre au Burundi pour défendre les causes ayant valu à leurs camarades de se retrouver en geôle en Rd Congo.
«Au-delà d’être des Sénégalais, nous sommes des Africains. Nous n’avons pas fait d’ingérence au Congo. Ce n’est pas ce genre d’intimidation qui nous fera reculer dans la lutte contre l’injustice», renchérit Thiat.