Zones humides : des experts plaident pour la conciliation entre production et conservation
Publication 10/10/2013
Saint-Louis, 10 oct (APS) - Des spécialistes intervenant au cours d’un atelier en vue de l’élaboration de la Politique nationale des zones humides du Sénégal (PNZH) ont souligné, jeudi à Saint-Louis, la nécessité de concilier la production et la conservation, dans les zones humides.
Parmi ceux qui ont élevé, il y a Pape Mawade Wade, coordonnateur de programmes à Wetlands International et chargé du suivi du processus de la PNZL pour qui ‘’il faut avoir le génie de conservation et d’utilisation’’.
Il a reconnu une forte reconversion dans les zones jusqu’ici identifiées, du fait de l’activité de grandes compagnies utilisatrices.
‘’Nous les avons conviées à cette rencontre pour approfondir la réflexion dans le processus de caractérisation et de cartographie de ces zones humides en cours’’, a dit M. Wade.
Il a mis l’accent sur ‘’la grande perte que constituerait la reconversion d’une zone humide pour les populations à la lecture du rôle régulateur qu’elle joue dans la biodiversité’’.
La même appréhension habite le commandant Abdou Salam Kane, chef de la division zone humide au ministère de l’Environnement, qui évalue à environ 22 pour cent des terres, la surface des zones humides au Sénégal.
Cependant, il a indiqué que cette évaluation ne peut être sans risque et ne pourra être fiable qu’au bout du processus en cours.
Il s’agit à terme d’indiquer les types d’exploitation dans chaque zone répertoriée, a expliqué le commandant Kane selon qui le pays a, pour cela, été divisé en zones : vallée du fleuve, Ferlo, les Niayes.
L’atelier de Saint-Louis est organisé pour amener les populations à adhérer à cette nouvelle politique de l’Etat de protéger les zones humides.
Il a émis le souhait d’une actualisation du travail qui a été fait jusqu’ici pour amener au financement du projet lors du sommet de Paris après son adoption en Conseil des ministres.
