CARTHAGE REND HOMMAGE A ABDEL AZIZ BOYE
Une minute de silence a été observée vendredi à Tunis dans le cadre des Journées cinématographiques de Carthage, en hommage au formateur sénégalais Abdel Aziz Boye
Cet hommage lui a été rendu dans la salle de cinéma "Le Colisée’’ avant la projection du film court métrage "Dem Dem" de Pape Bounama Lopy, Marc Recchia et Christophe Rolin en lice pour la compétition officielle.
Pape Bounama Lopy, qui a été formé par Abdel Aziz Boye à "Ciné banlieue", se dit "attristé" par cette disparition "brusque". "Avant de venir à Tunis, j’étais parti le voir parce qu’il était souffrant", raconte-t-il. Les festivaliers sénégalais présents aux Journées cinématographiques de Carthage (JCC), étaient "éplorés" en apprenant la disparition du formateur Abdel Aziz Boye.
Selon le journaliste Alioune Diop, très "attristé" par la nouvelle, "les jeunes cinéastes sénégalais vont porter pendant longtemps le deuil de Aziz Boye". "C’est un homme qui a beaucoup œuvré pour la formation des jeunes et toute la nation lui doit reconnaissance", a-t-il souligné.
Le cinéaste Ousmane William Mbaye, qui entretenait des relations "fortes" avec Abdel Aziz Boye depuis 1985, se dit "fortement ébranlé". "Je ne savais pas qu’il était malade", avoue-t-il. "Je suis marqué par la générosité de cet homme, une qualité rare dans notre métier, qui a préféré transmettre son savoir, former des jeunes au lieu de faire des films.
Il a donné envie à des jeunes de faire des films, d’aimer le cinéma au moment où le 7e art était en crise", témoigne le réalisateur du film "Kemtiyu – Séex Anta", en compétition officielle pour le Tanit du meilleur documentaire aux JCC.