DAKAR PRÊT À ACCUEILLIR SES OEUVRES D’ART
Le Sénégal dispose du Musée des civilisations noires, construit pour un coût de 20 milliards de francs CFA, ainsi que du matériel correspondant estimé à 4 milliards CFA.
Saint-Louis, 29 nov. (APS) - Le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, a redit jeudi à Saint-Louis, que le Sénégal était disposé à recevoir les objets d’art conservés dans les musées français et qui seraient identifiés comme étant originaires du pays.
"[Notre pays] est prêt à accueillir et recevoir les œuvres de son histoire qui se trouvent en France, dans le cadre du retour des œuvres africaines en terre africaine, proposé par les autorités françaises", a-t-il souligné.
Le ministre de la Culture s’exprimait lors de l’ouverture de la première édition du Salon national du livre et de lecture, axé sur le thème : "Penser terroir, agir territoire pour la promotion du livre et de la lecture".
Emmanuel Macron a reçu le 23 novembre, le rapport de deux chercheurs, l’historienne de l’art française Bénédicte Savoy et l’économiste sénégalaise Felwine Sarr.
Ces chercheurs proposent notamment un changement de la loi française sur le patrimoine pour restituer à l’Afrique une partie de son patrimoine.
"Quel que soit le mode de retour, le Sénégal est prêt, sur le plan technique et matériel, avec toutes les bonnes ressources humaines", a martelé M. Coulibaly.
Il rappelle que le Sénégal dispose du Musée des civilisations noires, construit pour un coût de 20 milliards de francs CFA, ainsi que du matériel correspondant estimé à 4 milliards CFA.
L’ouverture du Salon national du livre a noté la présence du maire de Saint-Louis, Mansour Faye, de l’adjoint au gouverneur en charge des affaires administratives, Amadou Diop, du parrain, l’ancien ministre de la Culture, Makhily Gassama.
Etaient également présents, Chritiane Taubira, ancienne ministre française de la Justice, Alioune Badara Bèye, président de l’Association des écrivains du Sénégal (AES), ainsi que plusieurs hommes de culture.
Selon M. Coulibaly, la tenue de cette première édition constitue une première étape pour "impulser la politique du livre et de la lecture, qui rapproche d’avantage le livre et les populations, en particulier les jeunes".
L’objectif de la décentralisation de l’animation du livre à Saint-Louis, à travers ce salon, s’inscrit dans le cadre de la "territorialisation des politiques publiques", a-t-il indiqué.
Il "s’agit, à travers la culture, de contribuer à la transformation structurelle des bases de l’économie, à la promotion du capital humain, à la bonne gouvernance et à l’Etat de droit", a souligné le ministre de la Culture.
Le livre, a souligné le ministre de la Culture, "est un outil indispensable pour l’acquisition de savoir et de savoir-faire, mais aussi pour la formation de la personnalité".