L’EFFET JAZZ SUR L’ÉCONOMIE LOCALE
C’était l’effervescence dans la ville de Saint-Louis. Partout, les rues grouillent de monde. Amateurs, musiciens, et travailleurs viennent découvrir les sonorités d’Afrique et d’ailleurs
Le festival de jazz de Saint-Louis reste une aubaine pour les restaurateurs, les chauffeurs de taxi, les commerçants…les hôteliers. Ils tirent profit de la fréquentation en continu des hôtes durant tout le festival. L’évènement constitue ainsi une embellie très attendue par l’ensemble des acteurs de l’économie locale.
C’était l’effervescence dans la ville de Saint-Louis. Partout, les rues grouillent de monde. Amateurs, musiciens, et travailleurs viennent découvrir les sonorités d’Afrique et d’ailleurs. Hors de question de rater le festival de jazz de Saint-Louis qui a célébré cette année sa 30ème édition. «Je viens de la France. C’est la deuxième fois que je prends part à ce festival. C’était sympa. Les musiciens sont très forts », raconte Sarah rencontrée à la place Baya Ndar. Tout comme elle, Léonardo a quitté l’Italie pour uniquement assister au festival. « Je surfais sur Internet et j’ai découvert qu’il y a un festival à Saint-Louis. J’ai décidé de venir. Franchement, j’ai trop aimé la musique. Je n’ai pas regretté ma venue. Je serai là l’année prochaine », confie-t-il.
Le festival de jazz de Saint-Louis a attiré beaucoup de personnes qui sont venus de partout. Avec cette importante affluence, vendeurs, chauffeurs de taxi, restaurateurs, hôteliers, entre autres, se frottent les mains. « Je vends des sandwichs de poulet, de viande, des pastels ici juste le temps du festival. Et pour dire vrai, ça marche très bien. Je peux vendre jusqu’à 50 mille F CFA », confie Maman Ndiaye qui s’installe tous les soirs à quelques encablures de la place Baya où le festival a pris ses quartiers.
Un peu plus loin d’elle, Ousmane Ndiaye est dans son taxi. Il a hâte que la soirée se termine pour prendre des clients. « Vive le festival de jazz de Saint-Louis. Vraiment, c’est une bonne chose. C’est beaucoup plus de travail que d’habitude, on fait plus d’argent grâce à une clientèle exceptionnelle. J’essaie de faire un maximum de courses pendant que la clientèle est là», s’enthousiasme le chauffeur de taxi.
Le festival fait aussi le bonheur des restaurateurs. A côté de la Poste, sur un axe très passant de la ville, se trouve le restaurant Darou Salam depuis 2016. Une adresse bien connue. L’endroit affiche le plein. Les commandes ne s’arrêtent pas. A l’accueil, le gérant est ravi de voir le festival revenir. « Si je compare la semaine dernière à cette semaine, je peux dire merci à Dieu. Les gens viennent en masse consommer. D’autres font des commandes pour des livraisons. Mais ce qui est un peu désagréable, c’est qu’à cause des travaux du pont Faidherbe qui ont démarré depuis le mois de février dernier, beaucoup de gens ne viennent plus en ville parce que tu perds trop de temps sur la route », explique Abibou Ka.
A quelques minutes de marche, le ressenti est similaire chez une des gérantes de l’hôtel La Résidence. « Avant le festival, on n’avait pas beaucoup de monde mais durant les cinq jours de l’évènement, toutes nos chambres ont été occupées. On a affiché complet. Vraiment. Les réservations sont faites très tôt. Les clients sont venus de partout. Ça a été une bonne occasion pour nous. Les prix n’ont pas bougé », nous fait savoir Mame Penda Ba.
Ce que confirme la propriétaire du Centre des Arts et des Cultures « On a dû ouvrir nos portes pour pouvoir accueillir des résidents. On n’était pas encore prêts mais vu la demande qui était forte, on en a profité pour loger un groupe de journalistes et d’artistes venus de Dakar », explique Mariéme Thiam. Et d’ajouter : « Ils ont été les premiers résidents du centre. Ce qui nous a amené à comprendre comment accueillir les gens ». Le festival de jazz constitue ainsi une embellie très attendue par l’ensemble de l’économie locale.