TROIS QUESTIONS A ALIOUNE BADARA BEYE
Journée de l’écrivain africain
Après la cérémonie de clôture de la 26ème édition de la Journée de l’écrivain Africain qui s’est déroulée samedi à la Maison des Ecrivains, Keur Birago, nous avons échangé avec le Président de l’Association des écrivains du Sénégal, Alioune Badara Bèye, qui tire un bilan positif de cette manifestation.
Quel bilan tirez-vous de cette 26ème édition de la Journée Internationale de l’écrivain Africain ?
C’est un bilan largement positif. Sur le plan de la mobilisation, nous avons reçu pour la première fois des pays qui étaient présents avec trois, quatre à cinq membres. C’était le cas du Ghana, du Congo etc. Des personnalités à l’instar du ministre d’Etat de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Elevage du Congo étaient présentes à ces journées. D’ailleurs une des œuvres du ministre d’Etat qui est également écrivain a été mise en scène et jouée par la Troupe Nationale Dramatique. Une création qui a connu un franc succès. D’ailleurs, à l’initiative du ministre d’Etat auteur de la pièce, celle-ci sera prochainement jouée au Congo. Il est également question d’en faire une tournée africaine avec une grande première à Brazzaville. Sur un autre volet, par rapport à la thématique de ces journées, on a pu se rendre compte que tous les écrivains ne vivent pas dans les mêmes conditions qu’au Sénégal. Ils ont des problèmes réels pour exercer leur rôle d’écrivain. Ces pays n’ont pas une tradition de liberté d’expression. Mais à ce niveau, nous comptons beaucoup sur les autorités sénégalaises notamment le Président de la République, Macky Sall, pour convaincre ses homologues afin qu’ils desserrent un peu l’étau. L’autre point fort est l’hommage qui a été rendu à l’écrivain ghanéen Atukwei Okai.
L’Anthologie de la poésie sénégalaise et gambienne. Est-ce une initiative de la partie gambienne ou sénégalaise ?
J’avoue que c’est une initiative de la partie gambienne. C’est M. Mamadou Tangra qui est également écrivain, alors ministre des Affaires Etrangères de la Gambie, qui l’avait initiée. C’est vrai que cela fait plusieurs années que l’idée avait été lancée, mais cela vient juste d’être réalisé. Maintenait il y aura une suite. En effet, dès la parution, d’autres idées ont été agitées. Il s’agit de procéder à une cérémonie de dédicace à Banjul dans le courant du mois de décembre. Nous sommes en train de discuter avec deux metteurs en scène pour faire de ce livre un spectacle en son et lumière en Gambie.
Il y a aussi la journée exceptionnelle dédiée à la marraine Mme Mariama Ndoye…
Cette journée était exceptionnelle avec la présence du Grand Serigne de Dakar, Abdoulaye Makhtar Diop, de Henry Djombo, Mamadou Tangara, etc. C’était vraiment une journée mémorable On est resté ici jusqu’à 21h avec une grande mobilisation de toute la communauté lébou.