LE DRAGAGE EFFECTIF, DES NAVIRES D’UNE CAPACITÉ DE 6000 TONNES ATTENDUS
FLEUVE CASAMANCE
Ziguinchor, 5 mai (APS) – Le fleuve Casamance dragué depuis janvier 2016 avec une profondeur maritime qui passe de 3,5 mètres à près de huit mètres est aujourd’hui capable de recevoir des navires d’une capacité de 6000 tonnes pour un fret de trois millions de tonnes par an, a indiqué, jeudi à Ziguinchor, le directeur général de l’Agence nationale des affaires maritimes (ANAM) Yérim Thioube.
"Le dragage est une réalité dans le fleuve Casamance. Il est effectif depuis janvier 2016. Les profondeurs qui étaient de 3,5 mètres s’élèvent maintenant à 7,5 mètres pouvant même atteindre les 8,10 mètres si les conditions de marrée sont favorables", a expliqué M. Thioube.
Le directeur général de l’ANAM, en compagnie des responsables du Consortium sénégalais d’activités maritimes (COSAMA), a animé un point de presse jeudi sur les enjeux et les potentialités physio-maritimes du fleuve de Casamance.
"Désormais avec le dragage, des navires de grandes capacités pourront venir à Ziguinchor. Il sera possible de voir à Ziguinchor des navires de 2000 à 6000 tonnes. Le tonnage annuel pour le fret sera compris entre un million et trois millions de tonnes", a souligné le directeur général de l’ANAM.
Devant des journalistes, M. Thioube est revenu sur l’offre de transport maritime "largement inférieure à la demande à Ziguinchor" et les stratégies en cours pour inverser la tendance.
"Nous allons accroître la flotte maritime avec une dizaine de bateaux qui feront la rotation Ziguinchor-Dakar", a assuré Yérim Thioube.
"Nous avons des projets de construction d’un port de pêche dans le quartier ziguinchorois de Boudody, un terminal d’hydrocarbures d’une capacité de 82 000² et l’élargissement du port de Ziguinchor sur deux hectares", a souligné le DG de l’ANAM.
Une longueur de 83 kilomètres a été draguée dans le fleuve Casamance entre juillet 2015 et janvier 2016. Des activités de sondage et des dragages d’entretien vont y être menés régulièrement sur une période de dix ans, selon les autorités maritimes.
Dans le cadre d’un projet qui vise à "transformer les contraintes en avantages naturels", l’ANAM est chargée de la mise en œuvre des pontons d’accostage, du balisage des voies navigables hors fleuve Casamance et bras de mer Saloum et la construction de barges pour le transport des productions locales.