L’OMVG À PIED D'ŒUVRE POUR RÉALISER 1700 km DE LIGNES ET 15 POSTES D'ICI 2020
Le Sénégal de vrait bientôt être autosuffisant en électricité
Excellente nouvelle par les temps qui courent ! En effet, notre pays, le Sénégal de vrait bientôt être autosuffisant en électricité. Face au déficit énergétique qui prévaut actuellement, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG) a mis en œuvre un projet d’inter-connexion de lignes haute tension couplé à l’aménagement d’un barrage hydroélectrique. Le tout est appelé Projet Énergie-Interconnexion. Hier, dans le cadre de ce chantier, une visite a été faite dans la zone allant de Kaolack à Tambacounda. Les journalistes ont pu à cette occasion se pénétrer de ce projet ambitieux qui sera réalisé sur 1700 kms de lignes et 15 postes d’ici 2020.
Transformateurs de courant, accessoires et autres matériels pour les travaux sont déjà en place. Aux postes de Kaolack et dans les zones pilotes de Tambacounda, les travaux ont démarré fort. Les ingénieurs et les ouvriers sont à pied d’oeuvre. Dans un environnement forestier, à cinquantaine de kilomètres de Tambacounda, des pylônes sont déjà mis sur pied. « Le projet énergie a deux volets. Il y a un volet avec le barrage de Samba Ngalou qu’on est en train de démarrer à Kédougou. C’est un barrage avec un réservoir d’eau qui a, à peu près, 3 milliards de mètres cubes d’eau et qui va injecter 128 mégawatts d’énergie dans le réseau », explique le secrétaire général de l’Omvg, Ababacar Ndao. Un projet qui, assure-t-il, relève d’une grande ambition et ne laissera aucune contrée en rade. « Avec ce projet, ajoute-t-il, on a aussi un volet d’électrification rurale. C’est important de donner de l’énergie au milieu rural. C’est à partir des postes sources qu’on va voir quelles sont les localités qu’on peut électrifier. L’étude est terminée, et les enveloppes sont déterminées. Et c’est un projet qui va essayer d’électrifier tous les villages qui sont au long de la ligne «, confie Ababacar Ndao au grand bonheur des ruraux. Le projet, qui a été pensé pendant une vingtaine d’années, connectera entre eux les Etats membres de l’Omvg. « Nous avons aussi le volet d’interconnexion qui est composé d’une ligne de transmission qui a une longueur de 1700 km et qui relie les réseaux des quatre pays membres (Sénégal, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Gambie) avec 15 postes haute tension le long de ce réseau» précise le secrétaire général de l’OMvG.
Rendez-vous aupremier trimestre de 2020 .
Il informe que, s’agissant du Sénégal, on a les postes de Kaolack, de Tambacounda, de Kédougou et de Tanaff. Mieux, dit-il, des réflexions sont menées pour voir si un poste supplémentaire ne pourra pas être ajouté et qui sera implanté à Koungheul. Sur un autre plan, M. Ababacar Ndao informe que « pour ce projet, nous avons des bailleurs de fonds assez costauds plus les Etats qui financent le volet environnement, social et les indemnisations ». Par rapport à la date de livraison du chantier de Kaolack, il donne rendez-vous au premier trimestre de 2020. « Nous aurons terminé quand nous réaliserons les 1700 kilomètres de ligne et les 15 postes que nous comptons terminer à la fin de l’année 2020 » renseigne le secrétaire général de l’Omvg.
Il a été interpelé sur le taux d’exécutiondu projet. « Nous sommes sur quatre pays.Et sur certains pays comme le Sénégal, on est assez avancé en ce qui concerne la ligne car, dans la zone de Tambacounda, par exemple, il y a des pylônes qui sont déjà debout. Sur les autres pays, nous avons démarré les postes et les lignes. Pour dire que les niveaux d’exécution sont différents d’un pays à l’autre. C’est pour cela que les dates de terminaison sont différentes » souligne M. Ndao.
L’ingénieur conseil de Aecom, Nacer Chekkouri, informe que 164 pylônes ont été déjà dressés sur 447. La distance entre les pylônes est de 400 mètres. Ils doivent être installés de Kaolack à Tambacounda. Montrant la rigueur et la volonté de finir ces travaux à date, M. Chekkouri soutient que des rapports sont faits périodiquement pour informer les partenaires et les Etats de l’état d’avancement des chantiers. Enfin, l’ingénieur conseil informe que dans les zones d’implantation des pylônes et des centres, les ruraux ont été dédommagés pour les villages déplacés ou les portions de champs impactés par les travaux du Projet Energie Interconnexion.