16 DOSSIERS SUR LA TABLE DU PROCUREUR
Blanchiment de capitaux
La cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) a mené des investigations sur 164 déclarations d'opérations suspectes. Mais les enquêteurs ont décelé des indices de blanchiment de capitaux dans 16 dossiers qu'ils ont transmis au procureur de la République. Dans le rapport 2015, la Centif a traité aussi deux dossiers liés au financement du terrorisme.
Les opérations suspectes ont augmenté durant l'année 2015, d'après le rapport de la Cellule nationale de Traitement des informations financières (Centif).
En effet, ce sont au total 164 déclarations d'opérations suspectes qui ont été transmises à la Centif par les Banques, soit une augmentation de 19 déclarations par rapport à l'année 2014.
Sur les 164 déclarations suspectes, les 141 proviennent des banques, 4 des systèmes financiers décentralisés, 15 des services financiers postaux et les 4 des notaires.
Ainsi dans le cadre de ses investigations, la Cellule nationale de Traitement des informations financières (Centif) a envoyé 39 demandes à des cellules de renseignement financier étrangères pour recouper les informations dont elle dispose.
Au Sénégal, les enquêteurs de la Centif ont transmis 337 demandes aux institutions financières et à des personnes ou structures des secteurs publics et privés afin de disposer des informations additionnelles par rapport aux déclarations suspectes. A son tour, la Centif a reçu 16 requêtes de structures de traitement de l'information financière.
Les investigations diligentées par la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) ont été fructueuses pour certains dossiers. On renseigne dans le rapport de la Centif que 69 dossiers d'enquêtes constitués de 87 déclarations d'opérations suspectes sont finalisés.
Mais des indices de blanchiment de capitaux ont été décelés dans 16 dossiers. La Centif a transmis ces dossiers au procureur de la République pour l'ouverture d'une information judiciaire. Les 49 dossiers restants sont classés sans suite fautes d'éléments probants.
Cependant, la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) avait aussi reçu deux déclarations pour des soupçons de financement du terrorisme. Pour le moment, les enquêteurs sont dans l'impossibilité de confirmer les relations entre les personnes suspectes et des groupes ou organisations terroristes.