4000 PERSONNES FORMÉES POUR CONDUIRE PLUS DE 2000 ENGINS
Professionnaliser les métiers informels, c’est dans cette dynamique que s’est engagé l’Office national de formation professionnelle (Onfp). Samedi dernier, l’Onfp et les acteurs du secteur agricole se sont réunis au cours d’une séance de formation destinée à des conducteurs d’engins. Le Directeur général de l’Onfp, Sanoussi Diakité a annoncé qu’ils seront ainsi 4 000 conducteurs d’engins à être formés.
M. Sanoussi Diakité, Directeur Général de l'Office National de la Formation Professionnelle (ONFP)
Tout tend vers la professionnalisation des métiers de l’informel. L’Office national de formation professionnelle en a déjà pris les enjeux et s’engage dans cette dynamique. Après la validation de référentiel du titre professionnel d’ouvrier boulanger qualifié, l’Onfp s’est vite attaqué à la validation du référentiel de conducteur d’engins.
Lors de l’atelier de formation, le Dg Sanoussi Diakité a fait savoir que le gouvernement du Sénégal accorde une importance capitale au secteur agricole. A cet effet, M. Diakité estime que cette formation de ces conducteurs revient à contribuer à la prise en charge de l’enjeu de la croissance économique du pays par la mise en œuvre d’une main d’œuvre qualifiée dans le secteur de la motorisation de l’agriculture.
Il estime que cette formation aidera aussi les conducteurs dans leur plan de carrière. «Nous avons besoin de 4000 personnes à former pour pouvoir prendre en charge la conduite de plus de 2000 tracteurs. Ces tracteurs sont déjà introduits au Sénégal pour un coût de 30 voire 40 millions FCFA. C’est pour cette raison que nous avons aussi besoin des personnes qualifiées pour manipuler ces outils comme il le faut», explique M. Sanoussi Diakité.
Cette formation, selon lui, c’est aussi une prévention. «Il y a un fort taux de mortalité des engins et il faut faire face à cela. On parle maintenant de cimetière des engins agricoles juste parce que la manipulation n’est pas aux normes. Ceux qui le font ont été formés sur le tas. Or, la formation doit répondre à des normes», conclut le Dg de l’Onfp Sanoussi Diakité.