ABDOULAYE DAOUDA DIALLO CHAMPION EN ENTENTE DIRECTE
Marches publics passés au troisième trimestre
Le troisième trimestre a été marqué par une hausse des marchés passés par entente directe qui ont atteint les 17 milliards. en parcourant le rapport trimestriel de la direction centrale des marchés publics (dcmp), on se rend compte que c’est le ministère de l’intérieur qui est à l’origine de cette croissance exponentielle des marchés passés par entente directe. l’ancien ministre de l’intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo a été champion en matière de passation de marchés par entente directe durant le trimestre en question.
Pratiquement tous les marchés concernant les élections législatives ont été passés par entente directe. Une exception qui devient la règle au ministère de l’Intérieur dirigé à l’époque par Abdoulaye Daouda Diallo. Par exemple les marchés de fourniture de bulletins de vote et documents de propagande sont attribués respectivement aux sociétés Carbone Quatorze, l’Imprimerie du Midi et de l’Occident Africain (Imoa), la Générale d’imprimerie, Imprimerie du Centre, Imprimerie Salam, Imprimerie Papeterie et Services (IPS) Sarl pour des montants respectifs de 281, 090 millions, 281, 090 millions, 140,545 millions, 281, 090 millions, 245, 862 millions et 1,124 milliard. La société SIPREX SARL a été attributaire d’un marché de 562, 180 millions pour la fourniture de bulletins de vote, circulaires de propagande et affiche ; la société Tic Tac Sarl pour 445,827 millions pour également la fourniture des listes provisoires, définitives et fichier électoral et la société MFC International à reçu 86,469 millions pour l’acquisition de matériels et fournitures de façonnage pour les documents électoraux. En outre, le ministère de l’Intérieur a passé d’autres marchés par entente directe, notamment la réfection des locaux destinés à la réalisation de cartes d’identité nationale dans la région de Fatick. Ce marché est attribué à la société Linguère Ngouille Fama Suarl pour un coût de 9,159 millions. La liste n’est pas exhaustive.
LA CENA FILE 62,433 MILLIONS A LA SOCIETE MCI SUARL PAR ENTENTE DIRECTE
Le recours récurrent à ce mode de passation de marchés par le ministère de l’Intérieur dénote soit une mauvaise planification, soit une volonté d’attribuer des marchés à qui on veut. Interpellés à ce propos, des experts en passation de marchés publics soutiennent que l’urgenceet la confidentialité évoquées par le ministère de l’Intérieur pour faire passer ces marchés ne tiennent pas la route. La Direction centrale des marchés publics (DCMP) était dans la contrainte d’accepter les marchés sinon on lui imputera la responsabilité de la non tenue des élections législations. «En temps normal, on n’aurait pas accepté ces marchés, parce que les années électorales et les dates sont connues un an à l’avance. Il ne faut pas attendre la veille des élections pour lancer des marchés et arguer l’urgence et la confidentialité. Le ministère de l’Intérieur devant prévoir tous les scénarii pour éviter cette situation», explique l’expert sous le couvert de l’anonymat. Quoi que légaux, «les marchés par entente directe sont nébuleux alors qu’on parle de transparence. C’est un défaut de planification qui engendre cette situation », martèle notre interlocuteur.
A l’instar du ministère de l’Intérieur, la Commission électorale nationale autonome (CENA) a aussi usé de ce mode de passation de marchés pour l’acquisition de cachets. En effet, l’organe en charge de la supervision et du contrôle du processus électoral a attribué un marché d’acquisition de cachets, pour un montant de 62, 433 millions à la société MCI Suarl.