ABDOURAHMANE SARR ÉVOQUE LES IMPLICATIONS DE LA SOUVERAINETÉ ÉCONOMIQUE
La souveraineté économique devrait permettre au Sénégal de “maîtriser son destin”, par le renforcement de la coopération bilatérale et multilatérale, dans l’objectif “de nous libérer des liens de dépendance dans nos politiques publiques”, a-t-il déclaré.
La souveraineté économique devrait permettre au Sénégal de “maîtriser son destin”, par le renforcement de la coopération bilatérale et multilatérale, dans l’objectif “de nous libérer des liens de dépendance dans nos politiques publiques”, a déclaré, jeudi, à Dakar, le nouveau ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr.
La souveraineté économique “sera le moyen qui nous permettra d’atteindre l’objectif de maîtriser notre destin”, a-t-il dit dans son adresse lors de la cérémonie de passation de service avec con prédécesseur, Mamadou Moustapha Ba.
Les progrès jusque-là réalisés par le Sénégal dans “beaucoup de domaines”, notamment celui des infrastructures, serviront de base pour “un nouveau cap”, a indiqué Abdourahmane Sarr.
Il souligne toutefois que ces réalisations ont “accéléré notre endettement en devises pour les réaliser, ainsi que pour faire face à des chocs extérieurs”, endettement qui, “dans une certaine mesure”, a “réduit notre souveraineté économique”.
“De ce fait, nous renforcerons la coopération bilatérale et multilatérale tout en ayant comme objectif de nous libérer des liens de dépendance dans nos politiques publiques”, a-t-il promis.
Le ministre entrant de l’Economie, du Plan et de la Coopération a appelé à “une affirmation d’un leadership devant faciliter la réforme du secteur public par une meilleure évaluation des dépenses en soutien à l’économie”.
Selon lui, cette perspective implique de construire “des consensus sur les mesures nécessaires aussi bien sur les recettes, les dépenses et la dette, afin d’atteindre les objectifs politiques assignés, tout en préservant des finances publiques saines et soutenables”.
“L’objectif principal assigné est d’avoir les moyens de financer des biens et services publics de qualité au bénéfice des populations, notamment les plus vulnérables […]”, a soutenu le ministre de l’Économie.
De cette manière, “l’État fort, aux finances publiques soutenables et aux marges de manœuvre certaines, accompagnera et trouvera les partenaires nécessaires pour soutenir nos entreprises capitalisant sur nos propres instruments financiers”.
Le ministre sortant, Mamadou Moustapha Ba, s’est félicité de passer le témoin, disant savoir qu’avec Abdourahmane Sarr, le Sénégal “continuera à consolider sa place de choix en matière de production de statistiques de référence, pour mieux asseoir notre adhésion à la norme spéciale de diffusion des données, en tirant le meilleur de la masse inestimable d’informations fournies par les enquêtes […]”.
“C’est autant d’éléments indispensables pour bâtir, dans un contexte marqué par des chocs multiformes, des politiques publiques adossées à des choix et options pertinentes, permettant de dégager des perspectives heureuses pour nos agriculteurs, nos jeunes à la recherche d’emplois, nos femmes en quête d’autonomisation et d’émancipation”, note-t-il.
Selon Mamadou Moustapha Ba, ces derniers points sont tout aussi indispensables pour “notre secteur privé en quête de plus de vigueur et de performance, et enfin pour tous nos compatriotes, qui aspirent légitimement à un accès aux services essentiels”.