AMADOU BA AFFICHE SON INQUIÉTUDE
Gonflement de la masse salariale
La masse salariale ne cesse de flamber. D’après le ministre de l’Economie, des finances et du plan, Amadou Ba, qui faisait face aux députés hier, cette dépense du personnel connaitra une augmentation de 8,9% en 2017, pour se chiffrer à 586 milliards de francs Cfa. En y ajoutant les salaires des corps émergents, des agences…, elle dépassera «800 milliards de francs Cfa, représentant 40% des recettes fiscales», selon Amadou Ba.
La question relative au gonflement de la masse salariale a été encore au centre des débats de l’hémicycle. Défendant, hier, le projet de loi de finance initiale 2017, le ministre de l’Economie, des finances et du plan s’est inquiété de la progression de cette dépense du personnel. Amadou Ba a indiqué aux parlementaires, que la masse salariale connaitra une hausse de 8,9% en 2017, pour se chiffrer à 586 milliards de francs Cfa, contre 538,2 milliards de francs Cfa dans la loi de finance initiale de 2016. En y ajoutant les salaires des corps émergents estimés à 82 milliards, ceux des universités, des agences et structures assimilées évalués à 113 milliards de francs Cfa, des contractuels de la santé avoisinant 4,3 milliards, des unités de gestion des projets, 15,8 milliards de francs Cfa et des collectivités locales, la masse salariale dépassera «800 milliards de francs Cfa, représentant 40% des recettes fiscales», a expliqué le ministre de l’Economie, des finances et du plan aux députés.
Ces derniers ont adopté le projet de budget 2017 plafonné à 3360 milliards de francs Cfa. Par rapport à 2016, le budget du Sénégal 2017 a connu une hausse de plus 338 milliards de francs Cfa.
Une hausse de plus 17% du budget d’investissement
Les dépenses d’investissement, pour l’année 2017, sont projetées à plus 1225 milliards de francs Cfa, soit une augmentation de plus de 17,2% par rapport à 2016, plus de 36,4% du montant total du budget, dont les 788,2 milliards seront financés sur fonds propres. Quant aux dépenses ordinaires, elles sont projetées à 2022 milliards de francs. Aussi, note le ministre de l’Economie, des Finances et du plan, le taux de croissance du Pib est attendu à 6,8% en 2017, après 6,6% en 2016 et 6,5% en 2015. Le déficit budgétaire qui était de 6,7% en 2011, a été ramené à 4,2% en 2016, avec l’ambition de le ramener à 3,7% en 2017. Quid du Produit intérieur brut ? Il est projeté à 9493.4 milliards de francs Cfa.
S’agissant de l’amortissement et des charges de la dette publique, l’Etat décaissera 680 milliards de francs Cfa en 2017, contre 595,6 milliards de francs en 2016, soit une hausse de 14,2%.