BANCARISATION ET FACILITATION DE L’ACCES AU CREDIT, LE MINISTERE DES FINANCES PLAIDE POUR LES PETITES BOURSE
La couverture des banques est jugée trop faible au Sénégal
La couverture des banques est jugée trop faible au Sénégal. Une situation qui a poussé le ministère des Finances et du Budget, à travers l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF) et la Direction des Assurances (DA), à organiser un atelier technique de restitution des résultats de l’enquête sur la bancassurance. Au sortir de cette rencontre qui se tient du 12 au 15 novembre à Saly, il sera mis en place une nouvelle feuille de route pour aller à la conquête du marché.
Le secteur de la banque est un marché qui suscite beaucoup de convoitises puisqu’il concentre 70% du marché à gagner. Au Sénégal, le ministère des Finances et du Budget compte mettre fin au faible taux de la bancarisation. C’est dans ce cadre que l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (Oqsf) et la Direction des Assurances (DA) ont organisé un atelier technique de restitution des résultats de l’enquête sur la bancassurance.
Selon El Hadj Ousmane Sy, membre de la DA, «au niveau de la banque assurance, il y a beaucoup à faire. L’enquête va ressortir le niveau de satisfaction des clients, mais aussi nous souhaitons qu’il y ait une extension de ce secteur vers les populations défavorisées. Nous allons donc partager les résultats pour voir ce qu’il y a lieu de retenir».
Pour assurer l’extension de la bancarisation et faciliter l’accès au crédit, l’Oqsf exige un changement de politique en favorisant les nouvelles cibles. Selon son secrétaire exécutif, Abib Ndao, il est bon de faire une extension du marché en touchant toutes les couches de la population en vue de conquérir un nouveau marché. «Grâce aux dossiers de médiation et à partir de régulateurs de l’assurance, nous savons nécessairement qu’il fallait faire une enquête sur cette activité spécifique qui est la banque assurance. Il y a de plus en plus des banquiers qui deviennent des assureurs et vice-versa. Maintenant sur le plan micro, il y a des polices d’assurances qu’exigent les banques de crédit. Aujourd’hui, c’est devenu une obligation de prendre une police d’assurance pour contracter du crédit pour qu’en cas de défaillance, il y ait des garanties pour payer la dette», explique M. Ndao qui ajoute que le marché de l’assurance est estimé aujourd’hui à 207 milliards Fcfa.
Cet atelier qui a vu la participation de représentants des sociétés d’assurances, des banques, des SFD, de la Bceao, de l’Association des Assureurs du Sénégal (Aas), de l’Association Sénégalaise des Assureurs Conseil (Asac), du Centre Professionnel de Formation en Assurance (Cpfa) et des associations consuméristes, va permettre de mettre une nouvelle feuille de route pour aller vers les finances de bas revenus.